Amadou Ba, Abdoulaye Daouda Diallo, Boun Abdallah Dione ont toujours la corde. Mais ça ne tiendrait pas à grand-chose. Selon des sources tapies au sein de l’Apr le Président Macky Sall pourrait se passer des services de ces trois personnalités dont les noms reviennent très souvent comme de potentiels dauphins. «Ils ne font d’ailleurs pas l’unanimité, Amadou Ba est impopulaire à Dakar et à l’intérieur du pays, Abdoulaye Daouda Diallo ne parle pas Wolof et il est hors de question d’élire quelqu’un qui ne peut pas bien s’exprimer dans la langue de Kocc, Boun Abdallah Dione est très aérien par rapport à l’activité politique qui l’attend sur le terrain», critique sévèrement ce responsable de l’Apr.
En attendant le choix du Président, Le Quotidien informe dans sa publication du jour que le Président Macky Sall a changé ses plans en ce sens. L’annonce du nom de l’heureux élu ne devrait pas survenir avant la semaine prochaine.
Le chef de l’État a quitté Dakar ce matin pour une tournée qui le mènera quatre jours durant au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. Il «emporte dans ses bagages le dossier de l’élu de son cœur», signale Le Quotidien. Qui avance, comme raison de changement, «que le Président Macky Sall n’aurait pas terminé ses concertations avec tous ses alliés et partisans».
Le journal, citant des sources «qui scrutent attentivement les gestes du ‘chef’», ajoute que Macky Sall «souhaite prendre en compte les avis de tous et présenter le candidat le plus consensuel ou, à tout le moins, le moins clivant possible». La même source affirme que dans le camp présidentiel, même si «certains sont frustrés par les longs délais», d’aucuns relativisent l’impact négatif de ce suspense qui dure sur leurs nerfs. Préférant, d’après Le Quotidien, souffrir une longue attente plutôt que de devoir se coltiner un candidat qui ne serait pas à leur goût.
Les partisans de Macky Sall sont d’autant moins malheureux de cette attente, croit comprendre le journal, que celle-ci leur permettra de franchir sans accroc la session extraordinaire de l’Assemblée nationale convoquée lundi prochain pour l’examen des projets de révision de la Constitution, du Code électoral et du Code pénal. «Si le candidat avait été connu avant le vote, n’y aurait-il pas eu risque de démobilisation des troupes au sein du groupe parlementaire de Bennoo, et incidemment des risques de vote sanction ?» interroge la publication du groupe Avenir communication.
