Rendez-vous est pris à Bambaly dans le lointain Sédhiou chez Sadio Mané. Tout un symbole. L’affiche est placardée sur le mur facebook très couru du Pr Daouda Ndiaye en ses termes: « ACTIONS reprend ses activités.
La prochaine activité est pour la région de Sedhiou. Une Journée d’excellence scolaire à Bambaly de l’international et social Footballeur Sadio Mane.
Plus de 1000 élèves seront primés.
On vous revient avec la date exacte prévue pour cette activité. » La cause est entendue. Et le coureur des missions sociales a repris ses foulées dans le calme et la pondération qui caractérisent le personnage. Le rythme soutenu, les yeux rivés vers ce cap…
Il court, il court le professeur Daouda Ndiaye et ne s’arrête jamais. Ou presque. Avec son Mouvement Actions, tel un marathonien, il a parcouru le Sénégal des profondeurs, pour soigner, distribuer des cahiers aux enfants de déshérités, apporter des denrées alimentaires aux nécessiteux, faire un plaidoyer auprès des populations pour éviter de contracter le covid-19 en les invitant à respecter les gestes barrières. Et de retour alors que le Sénégal l’imagine épuisé par les longs périples en train de se reposer auprès de sa famille. Il enfile sa blouse de nouveau, se penche sur la recherche en vue d’endiguer le paludisme, maladie qui tue plus que le Sida en Afrique.
Il faut connaitre l’homme pour flairer le supplément d’âme, la générosité de cœur rythmant sa vie. Puisque longtemps son passé a été éclairé d’une simple lampe à pétrole, ou d’une bougie de fortune. Mais Daouda Ndiaye, professeur parti de rien, ou presque, a tout fait pour s’éjecter du bas de l’échelle sociale pour atteindre les cimes. Le si dévoué professeur est né pauvre. Il s’est échappé d’une famille démunie et n’a pas oublié ses origines modestes. Docteur Daouda Ndiaye est un fils de la banlieue dakaroise et le dit fièrement quand l’occasion se présente.
Il s’était fixé comme objectif de travailler pour l’éradication du paludisme après avoir échappé à cette maladie quand il était jeune.
Il est l’inventeur, en 2016, du test « illumigene malaria » qui est une révolution dans le dépistage du paludisme.
Pêle-mêle, son Cv long comme un bras révèle son aptitude à servir la cause d’Hippocrate en Afrique. Il est Conseiller spécial à l’Université Harvard de Boston, Etats Unis, Directeur Afrique Francophone et Lusophone du Cours International OMS d’Accréditation du Diagnostic du Paludisme, Directeur du Centre International de Recherche et de Formation sur les Agents Infectieux et la Génomique (CRF-AG),Directeur-Sénégal du Centre Africain d’Excellence sur la Génomique des Maladies Infectieuses (ACEGID), Chef du Département de Parasitologie-Mycologie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie (FMPO) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal (UCAD), Chef du Service de Parasitologie et Mycologie au Centre Hospitalier Universitaire Aristide Le Dantec (CHU LeDantec), Secrétaire Général du Centre d’Excellence CEA-SAMEF/UCAD, Membre du Conseil Scientifique de l’UCAD n’en jetez plus !
Le Pr Daouda Ndiaye a pendant plus de 20 ans, travaillé dans la lutte contre le palu. Aujourd’hui, il élargit son champ d’action en menant un combat pour le développement dans lequel il intègre la lutte contre le paludisme mais aussi et surtout l’investissement auprès des communautés défavorisées. Le mouvement ACTIONS qu’il a porté sur les fonts baptismaux est en train de faire des miracles. Sur fonds propres !
A Dakar, on peut l’apercevoir sur les plateaux télés, sur les stations radios et même sur les réseaux sociaux où son charisme a fini d’opérer auprès de ses éternels suiveurs il ne cesse de rabâcher ceci : «Mon principal combat était de lutter contre le paludisme, mais, aujourd’hui, j’y ajoute la lutte contre la pauvreté et la précarité». C’est dit ! Et cette phrase résume à elle seule le défi immense qu’il a décidé de relever à travers « ACTIONS », un mouvement social qui lutte contre les inégalités sociales et soutient les populations défavorisées. Echappé de la banlieue dakaroise où cet ancien interne des hôpitaux a vu le jour, ce mouvement a, en un temps record étendu ses tentacules à l’intérieur du pays et, est en train d’être implanté dans la diaspora. Cette structure a fait vœu d’œuvrer dans la lutte contre la pauvreté par la conception d’un programme et des activités ciblant les populations «qui en ont réellement besoin».
La cinquantaine d’âge, le professeur Daouda Ndiaye a obtenu des distinctions prestigieuses comme le Grand Prix Européen 2016 de l’Innovation Biologique avec « illumigene-Malaria », avec Meridian Biosciences, il a été élu en 2016 au Conseil Exécutif de la Société Américaine de Médecine Tropicale, il a été également désigné lauréat du prix de la pharmacie francophone 2020 par l’académie française de pharmacie.
Durant cette pandémie à Covid-19, au-delà des actions sociales qu’il a menées, Pr Ndiaye s’est illustré à travers l’animation du débat public et ses prises de positions. Ainsi, il est coopté dans le comité scientifique que le ministère de l’enseignement supérieur a mis en place pour le Covid-19. Au mois de juillet dernier, il fut choisi pour intégrer le comité africain d’experts OMS sur la médecine traditionnelle pour la riposte contre le Covid-19. A l’annonce de cette nomination, Pr Ndiaye n’avait pas manqué de rappeler qu’il restait au Sénégal pour continuer ses activités d’enseignant Chercheur. Il ne s’arrête jamais
MTG