Cheikh Oumar Diagne s’illustre une fois de plus dans l’art douteux de troquer son ignorance arrogante contre la clarté du silence. Cet homme, qui se pare du titre de docteur, administre à l’opinion publique un poison verbal fait d’approximations et de falsifications historiques. Mais cette fois, le masque tombe.
Après avoir osé qualifier le suicide collectif des femmes de Nder d’ »affabulation », il se heurte à un mur de savoir : le professeur Mansour Aw, historien et anthropologue, qui, dans L’Observateur du Jour, le renvoie à son inanité intellectuelle.
Déjà chassé de son poste de conseiller à la présidence, Diagne, à la dérive, voit son érudition de pacotille réduite en cendres par un véritable savant de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le professeur Mansour Aw démonte, pièce par pièce, son ignorance abyssale :
« À l’Université de Dakar, nous avons appris de nos professeurs que le massacre des femmes de Nder est une réalité bien documentée dans les textes du XIXᵉ siècle. Il est facile de nier, mais alors, qu’est-ce qui existe ? Quel est son récit ? Quel est son narratif ? Je ne vais pas polémiquer avec lui, je ne le connais pas et j’ignore s’il a la légitimité pour s’exprimer sur ce sujet. Est-il vraiment historien ? Si oui, qu’il nous livre ses sources et ce qu’elles disent exactement. »

L’historien déroule alors les faits que Diagne, prisonnier de sa médiocrité, s’entête à mépriser :
« Les Maures Trarza formaient un puissant émirat, impliqué dans le commerce de la gomme arabique et bien armé pour étendre son hégémonie sur la vallée du fleuve Sénégal. C’est dans ce contexte que s’inscrit le sacrifice des femmes de Nder. Suite à cet événement, Mohamed El Abib, émir des Trarza, épousa la reine Ndjeubeut Mbodj pour sceller une paix entre le Walo et son émirat. De cette union naquit Eli Ndjeubeut Mbodj, futur leader de la résistance contre Faidherbe. Pendant trois ans, il opposa une farouche résistance avant d’être contraint à l’exil chez son père, où il devint plus tard émir du Trarza. Voilà l’histoire. »
Mais au-delà de ce recadrage cinglant, Mansour Aw dénonce un mal plus profond, celui de l’usurpation intellectuelle et du verbiage creux :
« Nous sommes arrivés à un stade où chacun dit et fait ce qu’il veut… »
Cheikh Oumar Diagne, un faussaire du savoir, un illusionniste du verbe, devenu une nuisance pour la mémoire collective et l’intelligence publique