Les députés ont tranché. Ce lundi 8 septembre, le Premier ministre a perdu le vote de confiance qu’il a sollicité auprès de l’Assemblée nationale en vertu de l’article 49-1 de la Constitution. Une issue qui faisait peu de doute au regard des prises de parole faites depuis que François Bayrou a annoncé le déclenchement de cette procédure.
Toute la gauche lui promettait la chute, la « Droite républicaine » laissait ses membres libres de leur choix (alors même que plusieurs ministres sont issus de ses rangs), et l’extrême droite ciotiste et le peniste ne voulaient pas céder au « chantage » d’un vote de confiance, au risque d’être accusée de créer une instabilité gouvernementale.
François Bayrou est devenu ce lundi le premier chef du gouvernement à voir rejeter un vote de confiance à son endroit depuis 1958. Le Premier ministre est désormais contraint de présenter sa démission à Emmanuel Macron. Il doit la remettre ce mardi.
Au terme d’une longue prise de parole autour de son programme budgétaire, François Bayrou a été contraint de démissionner ce lundi 8 septembre. Le Premier ministre n’a pas obtenu la confiance de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une grande première dans l’histoire de la Ve République.
En effet, depuis 1958, 41 votes de confiance ont été organisés, impliquant 22 chefs de gouvernement, le premier ayant été Michel Debré en 1959.
L’hypothèse de la dissolution de l’Assemblée nationale est également envisageable. Ce lundi, depuis la tribune, les présidents Eric Ciotti et Marine Le Pen ont appelé le chef de l’Etat à «dissoudre», à nouveau, voire même «à démissionner». Un scénario d’ores et déjà rejetée par le président de la République.