Par El Hadj Malick Cissé
Il y a, déjà, 40 jours Baye RANE que tu es parti sans crier gare. Subrepticement. Prématurément. Passé, l’incrédulité de l’annonce de ta disparition, reste aujourd’hui, la tragique réalité de ton absence désormais irréversible. Oui la famille, certains amis et collègues te savaient malade, parfois affaibli mais toujours résilient et optimiste. Nous espérions tous une guérison totale jusqu’à cette funeste soirée du 13 aout 2025. Il a fallu alors se rendre à l’évidence. Tu avais décidé de partir en paix en douceur et dans une grande DIGNITE. Pourtant, quelques heures avant ton départ tu avais rassuré Yacine, ta grande sœur et complice ! Dès que tu l’as vue entrer dans ta cabine d’hospitalisation, ton visage s’est illuminé de ton légendaire sourire. Tu as pris la main de Yacine avec précaution et l’a tendrement caressé avant de murmuré avec douceur « Yacine, quand je te vois je suis rassuré ! » En vérité, tu venais, avec malice et finesse, de lui dire ADIEU. Quelle délicatesse !
Ainsi donc, depuis, 40 jours, chaque matin, je me réveille en sursaut en me demandant mais est-ce vrai que tu es parti ? Défilent alors dans ma mémoire meurtrie, le film de ta vie. Je revois subséquemment, ton attitude invariable, ton comportement irréprochable, les faits et gestes qui ont rythmé, hélas, ta si courte vie. Je me console en sachant qu’elle a été très bien remplie.
Je comprends maintenant, que tu n’étais pas fait pour durer ici. Tu étais juste un passant, un météore venu illuminer nos vies.
Certes, on ne reverra plus ton visage avenant, on n’entendra plus ta si chaleureuse et rassurante voix, tes petites blagues que tu distillais avec finesse nous manquerons ! Mais, je retiendrais les merveilleux et inoubliables moments passés ensemble et les belles leçons de vie que tu nous as léguées. Elles ont pour nom, bonté, simplicité, piété, générosité, le sens de l’amitié, l’amour du travail bien fait et un incomparable sens de la famille. J’en oublie, surement…
Aujourd’hui, par-delà la douleur de ton absence physique, j’ai promis à la famille, à mes enfants de ne plus te pleurer Baye RANE. Je vais, désormais te chanter, enfant chéri de Pa Abou et Hadja Marie. Tu ne mourras jamais dans nos cœurs et, je fais le serment, hic et nunc, de vivifier ton si précieux legs. Tu étais la fierté de ta famille, de ton quartier Takhikao, de la ville de Thiès que tu chérissais tant et peut être même de tout le Sénégal au regard des hommages unanimes sur ta personne.
Dors en paix, adoré petit frère.