Par Dr Aissatou Mbodji
Du haut de la tribune des Nations Unies, le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a offert au Sénégal un moment de fierté et de reconnaissance historique.
En portant avec une conviction si forte la cause de l’égalité des genres à la Réunion Beijing+30, il n’a pas seulement parlé en chef d’État ; il s’est fait le porte-voix de décennies de luttes et d’espérances.
Son appel à un « sursaut collectif » résonne bien au-delà des murs de l’ONU. Il trouve un écho particulier en moi, qui ai consacré une partie de ma vie à ce combat sur le terrain et dans les institutions.
Cet appel n’est pas un vœu pieux, mais une nécessité stratégique que nous, acteurs de la société civile et décideurs, portons depuis toujours. Le Président Faye lui donne aujourd’hui la résonance et la crédibilité de la plus haute fonction de l’État.
Affirmer qu’« aucune société ne peut se développer en laissant ses femmes et ses filles à l’écart », c’est acter une vérité économique et sociale que toutes les études confirment. Mais c’est surtout en faire le principe actif de la Vision Sénégal 2050. En plaçant les femmes et les jeunes au cœur du projet de société, le Président ne se contente pas d’une vision ; il en fait les piliers incontournables de la stabilité et les architectes de la prospérité durable.
Je salue donc bien plus qu’un discours. Je salue un acte politique fondateur. Merci, Monsieur le Président, pour ce plaidoyer qui honore le Sénégal. Merci d’inscrire votre action dans la continuité des combats menés par tant de femmes et d’hommes, et de nous projeter résolument vers l’avenir.
Votre déclaration est un puissant levier. À nous toutes et tous, maintenant, de nous en saisir pour préparer, concrètement, les générations futures à vivre dans ce monde plus juste, plus égalitaire et plus harmonieux que vous appelez de vos vœux.

Dr Aissatou Mbodji
Ancien Ministre d’Etat, Ministre de la Famille
Déléguée Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes