L’imam Alioune Samba de la Grande Mosquée de Dakar s’agenouille difficilement pour saluer le Président de la république Bassirou Diomaye Faye, puis d’un geste instantané et de façon preste celui-ci se lève pour relever l’imam, se mettre à sa hauteur et le saluer avec déférence. L’imam lui sert la main, le tapote à l’épaule, le regard baissé, la mine courtoise, l’empathie généreuse le Président Diomaye se rassoit. La foule de fidèles musulmans témoins de la scène salue la politesse du Président Bassirou Diomaye Faye. A la maison, quand l’image finit de penser en boucle à la télévision, ma mère ne peut s’empêcher de relever la posture humaine. «Wayy Xalé bi mo Yarou waayy !» (Qu’il est discipliné ce jeune homme !» Et puis, ça tombe bien. Puisque dans son sermon, l’imam Alioune Samba a insisté sur l’obligation des parents d’éduquer leurs enfants en leur faisant aimer la prière et en devenant leurs premiers amis.
De loin le geste du Président Bassirou Diomaye Faye peut paraître anodin. Mais ce n’est pas la première fois que le Président Bassirou est surpris en train de faire acte d’empathie envers une personne âgée. Cela témoigne de la discipline et l’humilité des gens de la terre, suivez mon regard. L’on se rappelle encore lors de la prestation de serment quand Aminata Mbengue Ndiaye, Présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) avait des soucis de mobilité pour venir le saluer, c’est le Président Bassirou Diomaye Faye qui s’était déplacé expressément tordant le cou au protocole pour aller la saluer avec respect sous les applaudissements de la salle des Expositions de Diamniadio.

Pourtant, l’on a longtemps accusé Pastef d’être d’un populisme rempli de colère et de haine. C’est comme si les actes posés par le Président Diomaye Faye étaient un sérieux démenti à cette perception, qui au fil du temps se noie dans la fausseté. A 44 ans, le nouveau président élu démontre une qualité rare, il est aussi à la hauteur de la mission. Max Weber, un célèbre sociologue allemand, a été hanté par ces questions au sortir de la première guerre mondiale et il s’en est expliqué dans un livre appelé à un grand succès: Le savant et le politique. Selon Max Weber, l’homme politique est celui qui met “sa main dans la roue de l’histoire”. Se hisser à ce niveau, ce n’est pas s’occuper de choses, mais faire face à des libertés humaines qui ne se manient pas comme des choses. C’est ce qui fait la grandeur mais aussi la difficulté du métier politique. Le porteur d’une vocation aussi exigeante doit donc posséder dans sa besace personnelle un certain nombre de qualités.
Cette manière de faire du Président Bassirou Diomaye Faye est grande humainement, parce qu’elle est au service de tous et de chacun. Dans nos sociétés où des valeurs de respect et de discipline font l’Humain, le «Nitté», les actes du Présdient Diomaye Faye ne peuvent toucher qu’un public large et conquis. Même nous autres journalistes qui ne nous intéressons qu’an train qui arrive à l’heure, faisons semblant parfois de s’asseoir sur des préceptes, des valeurs, des qualités qui fondent notre humanité, notre «Nitté». Ne nous privons de saluer quand des actes reflètent les valeurs de respect, de dignité auxquelles nous croyons.
Qui plus est, le Président Diomaye Faye lors de la prière de la fête de la Korité a rassuré tout ce beau monde de sceptiques qui commençaient à s’inquiéter de sa distance avec les chefs religieux du pays. Dans un texte rendu public, il écrit : «En ce jour de Korité célébré par les Sénégalais, je présente mes vœux aux guides religieux, aux chefs religieux, aux imams, aux maîtres coraniques, à tous les musulmans sénégalais d’ici et d’ailleurs.»
Le Sénégal est un petit pays avec de grands hommes à sa tête qui ont toujours eu le sens des responsabilités autre qualité qui ne va pas sans une solitude et une certaine distance à l’égard de soi-même et des autres. Alors Président Diomaye, continuez d’être poli…Mor Talla GAYE