Pastalibérie, un pays imaginaire où règnent les fervents disciples du parti Pastef, affectueusement surnommés les Pastalibés. Ici, la dévotion envers leur guide spirituel, Ousmane Sonko, atteint des sommets d’idolâtrie grotesque, transformant la politique en une tragédie burlesque. Depuis leur arrivée au pouvoir, les Pastalibés ont transformé la politique en un champ de bataille permanent, inspirés par le fameux « Gatsa-gatsa », ce cri de guerre devenu leur mantra. Imaginez un groupe de coqs en colère, se disputant le dernier grain de maïs dans la cour, mais avec des micros et des écrans de télévision pour amplifier leurs cris.
Le Théâtre de l’Absurdité
Les échanges politiques, loin d’être des dialogues constructifs, se muent en combats de coqs verbaux, où la violence domine et où l’espoir se fait étrangler sous les éclats de voix. Comme le disait Chinua Achebe, « Il n’y a rien à craindre de quelqu’un qui crie. » Mais en Pastalibérie, ces cris sont devenus une symphonie quotidienne, où chacun essaie de surpasser l’autre en décibels, sans se soucier de la mélodie de la raison. Cette agitation frénétique trahit une fragilité désarmante, visible dans leurs interventions publiques et leurs débats télévisés.
L’Opposition : Une Spectatrice Amusée
Face à ce tumulte, l’opposition observe avec une sérénité presque moqueuse. Tandis que les Pastalibés s’épuisent dans leurs démonstrations de force, l’opposition semble savourer le spectacle, consciente de l’ironie de la situation. Mais ce qui est encore plus alarmant, c’est l’incapacité des Pastalibés à offrir la moindre lueur d’espoir. Même un discours pour rallumer la flamme des Sénégalais semble hors de leur portée. À la place, ils plongent le pays dans une torpeur collective, où l’avenir ressemble davantage à un labyrinthe sans issue qu’à une route vers la prospérité.
L’Incapacité à Rayonner
Certains parmi eux ne se privent pas des privilèges du pouvoir. Ils affichent une opulence croissante, marient de nouvelles femmes – une pratique permise par la religion musulmane – mais leurs visages restent marqués par une absence flagrante de bonheur. Cette incapacité à rayonner, même dans l’abondance, est peut-être le reflet le plus sombre de leur projet : un régime qui ne génère que peur et incertitude, même pour ses propres partisans. Comme le souligne Chinua Achebe, « Un esprit faible reste faible dans sa vieillesse et un esprit fort perd sa vigueur en vieillissant. » Alors, lecteur, vous vous demandez peut-être comment un tel régime peut survivre ? Eh bien, c’est là que l’illusion entre en jeu.
Harcèlement et Manipulation : Un Carnaval de Répression
Le harcèlement de la presse et la manipulation de la justice sont devenus des outils privilégiés en Pastalibérie. Prenons l’exemple de Simon Faye, rédacteur en chef du groupe D-Media, convoqué et placé en garde à vue pour un article republié sur une fausse page du groupe. Cet article évoquait une supposée convocation de Sonko par le Président ivoirien, mais bien que cette publication ait été reprise par plusieurs sites d’information, Simon Faye, qui n’a jamais publié ce post incriminé, est le seul à avoir été ciblé.
Mais son cas est loin d’être isolé. Cheikh Yérim Seck, Adama Gaye, Ameth Ndoye, Abdou Nguer – pour une simple question, « Qui est ton papa ? » –, Kader Dia, Ardo Gningue, Adama Adus Fall, Commissaire Cheikhouna Keita, Moustapha Diakhaté, Bah Diakhaté… la liste des victimes de cette répression s’allonge. Et que dire du journaliste et chroniqueur Bachir Fofana, l’une des premières victimes de licenciements abusifs à l’AEME, avant que son remplaçant ne subisse le même sort ? Quelle ironie tragique, où la liberté d’expression est sacrifiée sur l’autel de l’intimidation.
Et maintenant, la répression s’étend aux forces de l’ordre elles-mêmes. Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center, a exprimé sa vive préoccupation face aux licenciements brutaux de 312 éléments du GMI. Ces travailleurs, selon lui, sont « stressés, déprimés, dans un désarroi profond. » Il appelle les autorités à trouver des solutions urgentes pour éviter l’effondrement de ce qui reste de l’État social et des droits économiques, sociaux et culturels. En Pastalibérie, même ceux qui protègent le régime ne sont pas à l’abri du carnaval de répression.
L’Illusion Économique : Une Fête de l’Opulence
Depuis hier soir, les officines du régime distillent une mobilisation de plus de 450 milliards FCFA, suite à une levée de fonds nationale et sous-régionale initialement fixée à 150 milliards FCFA. Présentée comme une fête de l’opulence, cette opération est brandie comme une preuve de confiance renouvelée des acteurs économiques de l’UEMOA envers l’État et le référentiel Sénégal 2050.
Imaginez une fête où les invités dansent sur des montagnes de billets, mais où les murs sont fissurés et les fondations s’effondrent. Les discours triomphants masquent une réalité bien moins reluisante. Ce type d’opération n’a rien d’exceptionnel. En 2022, le Sénégal avait déjà bouclé une émission obligataire en six jours, récoltant 138 milliards FCFA, et une autre avait été sursouscrite à 200 % en un temps record. Ce succès n’est donc pas une démonstration de patriotisme financier, mais simplement une confirmation que le marché fait encore confiance à un pays que certains disaient en ruine.
Macky Sall : Une Étoile qui Brille
Pendant ce temps, l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, continue de briller sur la scène internationale. Ce jeudi, à Séoul, en Corée du Sud, il a pris part à un événement majeur : le Sommet mondial organisé par la Fédération pour la paix universelle (FPU). Cet événement, qui fait partie des préparatifs pour le Sommet 2025 de la FPU, a été l’occasion de remettre le prestigieux Prix Sunhak pour la paix à plusieurs personnalités et organisations distinguées par leur engagement en faveur de la paix mondiale et du bien-être humain.
Macky Sall a salué la vision des Fondateurs de la FPU en faveur de la paix mondiale et de la fraternité humaine. Il a exprimé sa reconnaissance pour l’invitation et a félicité les lauréats, dont Patrick Awuah Jr., Hugh Evans, et Wanjira Mathai, pour leurs contributions remarquables dans leurs domaines respectifs. Les réactions internationales à son engagement pour la paix ont été positives, soulignant son rôle de leader respecté sur la scène mondiale. Alors que Macky Sall rayonne sur la scène mondiale, les Pastalibés semblent perdus dans leur propre ombre, incapables de générer autre chose que peur et incertitude. Lecteur, vous vous demandez peut-être comment un tel contraste est possible ? Eh bien, c’est là que le vide galactique entre en jeu – un vide qui ne peut être comblé par des cris ou des illusions, mais par des actions concrètes et un véritable leadership.
Conclusion
Enfin, comment ne pas évoquer l’absence criante de reconnaissance envers le défunt Président du Conseil Constitutionnel, un grand patriote et artisan de la troisième alternance politique au Sénégal ? Cet homme, traité de corrompu par Sonko, a pourtant été l’absent le plus présent lors de la cérémonie de levée du corps et de l’enterrement. Pas un mot, pas un hommage sur les pages officielles de Sonko pour saluer la mémoire de cet homme qui a marqué l’histoire du pays.
Bienvenue en Pastalibérie, où l’absurde est roi, la nervosité omniprésente, et la démocratie, une ombre lointaine.
Et vous, lecteur, qu’allez-vous faire pour changer ce cours des choses ? Comment pouvons-nous ensemble réclamer un avenir meilleur pour le Sénégal ? Soutenez les initiatives citoyennes pour la transparence, promouvez un dialogue constructif entre les différents groupes politiques, et participez activement à la vie politique.
Partagez cette tribune, faites entendre votre voix, et devenez cette lumière dans l’obscurité. Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Dr Papa D. FAYE, Citoyen engagé
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