Un voyage dans l’esprit de Tahirou Sarr doit ressembler à un tourbillon d’angoisses. Habitué aux ors de la finance et aux chambres parfumées, l’homme d’affaires doit désormais composer avec une cellule bondée d’une vingtaine de détenus à Rebeuss.
Mais changement d’horizon : il était temps. Incarcéré pour escroquerie sur les derniers publics et blanchiment de capitaux, il a été transféré de la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss à la prison du Cap Manuel.
Un univers plus exigu l’attend, mais au moins, ses nuits seront moins agitées. Selon L’Observateur, il partagera désormais une cellule avec quatre autres détenus. Son transfert s’est joué en quelques jours, entre le week-end et le début de la semaine.
Patron de Sofico, Sarr n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour tenter d’obtenir une liberté provisoire. Il a proposé des garanties colossales : un titre foncier à Mbane estimé à 394 milliards de FCFA, un chèque certifié de 11 milliards de FCFA émis par la Banque Atlantique, ainsi que deux immeubles d’une valeur cumulée de 12 milliards de FCFA. Mais malgré ces offres, le PJF reste inflexible, prolongeant son séjour dans la citadelle du silence.