Latifa Diack est la fille de feu Lamine Diack, figure majeure de l’athlétisme mondial et ancien président de la Fédération internationale. Mais elle incarne bien plus qu’un simple héritage familial. Experte en stratégie marketing, communication, image de marque et leadership, elle cumule plus de deux décennies d’expérience au service d’acteurs privés, institutionnels et engagés dans des dynamiques à fort impact.
À la tête de Fabira Image Consulting, cabinet qu’elle a fondé, elle accompagne entreprises, institutions, marques et personnalités dans la structuration de leur image publique et la définition de stratégies globales conjuguant performance, visibilité et alignement éthique.
Dans une récente publication sur LinkedIn, elle exprime avec gravité et dignité la nécessité de rendre hommage à son père à l’occasion des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) que Dakar s’apprête à accueillir. À ses yeux, ne pas évoquer la mémoire de Lamine Diack dans le cadre de cet événement international constituerait une regrettable erreur et une forme d’oubli inacceptable de l’histoire du sport africain. Voici son texte…
“Oui « on nous a longtemps regardé sans nous voir… » Mais cette histoire ne peut être racontée sans un homme: Lamine Diack. Certains diront que je manque d’objectivité. Peut-être. Mais je vais le dire quand même. Les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 approchent à grands pas. Cette vidéo me le rappelle, et elle m’émeut profondément. Excellence. Respect. Amitié. Ces valeurs de l’Olympisme, je les porte en moi. Et je les dois à une seule personne : Lamine Diack. Président de L’IAAF pendant 16ans… Président de la CAA pendant 30ans. Il s’est battu toute sa vie pour que le Sénégal, et au-delà, l’Afrique, rayonne dans le monde du sport. Il a hissé la diplomatie sportive africaine au sommet, donnant au continent qu’on appelait vulgairement pays du Sud, une voix à la table des grandes décisions.
Pendant 14 ans, il s’est battu pour que chaque pays africain ait le droit de vote au sein des instances mondiales. Une bataille silencieuse, mais déterminante. Grâce à lui, l’Afrique comptait. Fêter les JOJ à Dakar sans évoquer Lamine Diack serait une erreur. Il a marqué l’histoire de la première discipline olympique : l’athlétisme. Il nous a permis de rêver, d’imaginer, de croire que ce jour viendrait. Et aujourd’hui, il est là. J’ai connu les Jeux Olympiques. J’ai vu les villages, les coulisses. J’ai vu l’IAAF, aujourd’hui World Athletics, évoluer sous sa direction visionnaire. J’ai vu son successeur s’incliner avec respect… (on sait où ça a fini). J’ai vu des Africains, pour qui il s’était tant engagé, se détourner de lui, baisser les yeux. Mais moi, je me souviens. Lamine Diack a écrit les plus belles pages de l’histoire de l’athlétisme. Il a fait passer cette discipline d’un sport amateur à un sport professionnel, structuré, valorisé.

“On ne peut pas dissocier Lamine Diack des JOJ 2026”
On ne peut pas dissocier Lamine Diack des JOJ 2026. Il a contribué à réécrire l’histoire olympique. Il mérite qu’on lui rende ses lettres de noblesse. Je suis peut-être subjective, mais je suis surtout une fille blessée par une campagne de diabolisation orchestrée, parfois même par ses propres frères Africains. Et aujourd’hui, je prends la parole. Pour dire merci. Pour qu’on n’oublie pas.” MTG