Rebelote ! encore des échanges «musclés» entre le Premier ministre Ousmane Sonko et le Conseil National du Laïcat au Sénégal. Le dernier communiqué du CNL rendu public ce dimanche hausse le ton et martèle avec force que «l’Enseignement privé catholique, demeure ancré dans les principes fondamentaux édictés par la Constitution de l’État laïc du Sénégal qui, en son article 8, consacre respectivement le droit à l’éducation et le droit de savoir lire et écrire à chaque citoyen sénégalais.»
C’est pourquoi, le Conseil national du Laïcat dit encourager dès lors, tous les établissements privés catholiques du Sénégal, établissements au demeurant tous sénégalais et placés sous la responsabilité des autorités diocésaines que sont les Évêques du Sénégal, à demeurer fermes dans la promotion des valeurs chrétiennes qui fondent leur projet éducatif, dans le respect des principes constitutionnels d’égalité, de liberté, de respect mutuel, au total, du VIVRE ENSEMBLE.
Au demeurant, le Conseil National du Laïcat fait une allusion à peine voilée au Premier ministre Ousmane pour dire ceci : «Rien, ni personne ne doit le détourner de l’essentiel : la formation de l’homme et de tout l’homme dans l’amour et la charité, sans aucune discrimination.»

Énième pique dans le communiqué lancée à l’endroit du Premier ministre Ousmane Sonko, le Conseil National du Laïcat «regrette la persistance dans l’erreur du Chef du Gouvernement à considérer les écoles privées catholiques comme des « écoles étrangères ». Cet acharnement à stigmatiser l’Enseignement privé catholique est à dénoncer, tant il est étranger aux valeurs culturelles qui cimentent et sédimentent l’exception sénégalaise faite de pluralités vivant en harmonie.
«L’Église ne connaît pas la peur »
Le CNL invite, par conséquent, tous les fidèles chrétiens, tous les frères et sœurs de toutes confessions religieuses et tous les citoyens épris de justice et de paix, à demeurer vigilants face à ces signaux alarmants qui tendent, à s’y méprendre, à ostraciser la communauté catholique et, partant, à fragiliser la cohésion sociale.
Les Chrétiens du Sénégal ne sauraient être considérés comme des citoyens de seconde zone. Le CNL invite le Chef du Gouvernement à faire montre de plus de respect et de considération à l’endroit de l’Enseignement privé catholique basé sur les valeurs évangéliques. Les menaces sont inopérantes. L’Église ne connaît pas la peur. Elle marche dans la Vérité, la Justice et la Paix. L’Église est républicaine et, en matière d’Éducation et de Formation, elle fonde son action sur la CONSTITUTION.