Les adeptes de la Météo politique vont se mettre désormais à scruter le ciel pour y dénicher un nom ronflant capable d’endosser le costume de Premier ministre de la République. C’est le chef suprême des Armées, le Président de la République qui a informé le Conseil des ministres ce mercredi, de sa volonté d’initier une révision de la Constitution en vue de l’instauration du poste de Premier Ministre. «Cette restauration, qui vient ainsi adapter l’organisation du pouvoir exécutif à un nouvel environnement économique et socio-politique, s’accompagne d’une nécessaire requalification des rapports entre l’exécutif et le législatif, notamment la réintroduction de la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale et le pouvoir de dissolution de celle-ci dévolu au Président de la République», lit-on dans le Communiqué du Conseil des ministres. Il n’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux et autres plateformes commencent les jeux de divination. Certains experts à la science douteuse sortant de leur chapeau, qui Amadou Bâ, l’ancien ministre des Affaires étrangères, d’autres moins inspirés délogeant de la retraite ‘l’insubmersible ‘Dione Boun Abdallah… D’autres noms vont remplir les cases laissées vides par Selbé Ndom et Cie.
En attendant, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’importance primordiale qu’il accorde à la performance de la gestion publique à travers l’application de deux (2) principes directeurs : la transparence et la reddition des comptes.
A cet égard, le Président de la République salue la qualité du dispositif législatif et réglementaire encadrant l’organisation et le fonctionnement de la Cour des Comptes du Sénégal qui, dans le cadre de ses missions, a su asseoir: (i) un système de référence en matière contrôle des comptes ; (ii) une efficacité des missions de contrôle réalisées respectivement par les chambres des affaires budgétaires et financières, des affaires administratives et des entreprises publiques ; (iii) une pertinence des audits de performance des politiques publiques et le suivi des recommandations nécessaires à l’amélioration de la gouvernance publique.
Le Chef de l’Etat demande au Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural et aux Ministres impliqués, de poursuivre en collaboration avec les producteurs, les opérateurs, les huiliers, les transporteurs et les exportateurs, les concertations consensuelles et le dialogue constructif autour de l’organisation et du suivi de la campagne de commercialisation arachidière : activité majeure dans la vie économique du pays, qui sera lancée, demain, 25 novembre 2021, après la fixation officielle, du prix plancher au producteur à 250 FCFA le kilogramme.
Le Président de la République invite le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural à réunir tous les quinze (15) jours, le Comité national de Suivi de la Campagne de commercialisation agricole et demande, dans la même lancée, aux Gouverneurs de région de lui faire parvenir la situation hebdomadaire de la collecte arachidière et de la commercialisation y relative.
Le Chef de l’Etat réitère, enfin, toute l’importance qu’il attache à la participation des huiliers dans le système de commercialisation et invite le Ministre de l’Agriculture, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération à prendre toutes les dispositions nécessaires à la mobilisation rapide et à la mise en place systématique des financements requis pour assurer le succès de la campagne de commercialisation des produits agricoles.