À l’occasion de la 11e édition de la Journée mondiale de sensibilisation sur l’albinisme, célébrée samedi dernier à Thiès, la Première dame Marie Khone Faye, marraine de l’événement, s’est rendue au centre de l’Association nationale des albinos du Sénégal. Devant un public ému, elle a livré une plaidoirie puissante en faveur de cette communauté souvent marginalisée.
« L’albinisme n’est ni un mystère, ni un danger », a-t-elle affirmé d’emblée, balayant les croyances erronées qui alimentent la stigmatisation. « C’est une réalité humaine, une différence génétique qui mérite notre respect, notre bienveillance et notre courage collectif. »
La Première dame n’a pas éludé les réalités douloureuses. Elle a dénoncé les discriminations persistantes, les regards pesants, les moqueries, l’exclusion sociale, et pire encore, les violences que subissent certains albinos, parfois dès l’enfance. Elle a pointé du doigt les préjugés hérités de traditions rétrogrades, qui réduisent ces personnes à des superstitions, les privant ainsi de droits fondamentaux tels que l’éducation, la santé ou l’emploi.
« Au-delà des défis physiques liés à la condition, comme la vulnérabilité au soleil et les troubles de la vue, ce sont les souffrances invisibles qui pèsent le plus lourd : l’isolement, la peur, et trop souvent, l’indifférence de la société », a-t-elle déclaré, selon Le Soleil.
Par cette prise de parole engagée, Marie Khone Faye appelle à un sursaut de conscience, à des politiques inclusives, et à un changement profond des mentalités. Son message se veut un appel à la justice, à la dignité, et à la fin du silence autour des violences faites aux personnes albinos.