La paisible station balnéaire de Saly a été le théâtre d’un cambriolage d’une violence inouïe dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 août. Des individus cagoulés et lourdement armés (machettes, fusils de chasse, couteaux et marteaux) ont attaqué la villa de l’architecte béninoise Lydia Assani, absente au moment des faits pour raisons professionnelles. Installée depuis une dizaine d’années à Saly avec sa famille, elle a vu sa demeure transformée en scène de cauchemar.
Les malfaiteurs ont d’abord neutralisé les cinq vigiles en poste, les ligotant avant d’enfermer les chiens de garde dans la cave. Ils se sont ensuite introduits dans la maison, où se trouvaient les trois filles de Mme Assani — dont une enfant de 7 ans — et une employée de maison.
Une fausse perquisition, un plan bien huilé
Selon L’Observateur, les agresseurs ont commencé par pénétrer dans la chambre de l’employée, qui dormait avec la fillette. Sous la menace, ils lui ont arraché des informations sur l’emplacement du coffre-fort.
Réveillée par les bruits, la fille aînée de Lydia Assani, M. B. Assani, croise les intrus dans le couloir, tenant sa petite sœur en larmes. Les assaillants se font alors passer pour des policiers munis d’un mandat de perquisition, afin de la dissuader de réagir.
Ils accèdent à la chambre principale, où ils s’emparent d’un coffre contenant environ 10 millions de francs CFA, ainsi que des bijoux en diamant et en or. Leur razzia se poursuit dans toutes les pièces : meubles éventrés, tiroirs arrachés, objets éparpillés… Rien n’est épargné.
Viol collectif sordide
Alors que certains saccageaient la villa, cinq des malfaiteurs ont violé la fille adoptive de l’architecte, J. A. Ndiaye, âgée de 28 ans. L’agression s’est déroulée en deux temps : dans sa chambre, puis dans la cave où les chiens avaient été enfermés. Traumatisée, abandonnée et en état de choc, elle finit par s’évanouir dans l’arrière-cour.
Fuite, signalement et enquête en cours
Après leur forfait, les assaillants se sont emparés du véhicule familial, une Ford Limited, pour prendre la fuite. Il faudra deux heures aux jeunes femmes, tétanisées, pour appeler leur mère à l’étranger et lui relater l’enfer qu’elles venaient de traverser.
Alertée, Lydia Assani contacte son chauffeur à Mbour, qui se rend immédiatement au commissariat de Saly. Une équipe d’enquêteurs est dépêchée sur les lieux. Les enregistrements des caméras de surveillance sont saisis. Selon une source citée par L’Observateur, plusieurs visages des agresseurs ont été formellement identifiés.
Le véhicule volé a été retrouvé abandonné non loin du campement de Nguekhokh. Les cinq vigiles ont été arrêtés, interrogés puis relâchés. Quant à J. A. Ndiaye, elle a été prise en charge dans une structure sanitaire pour des soins médicaux et un accompagnement psychologique.