Oulimata…
« Elle ne manque ni de charme ni d’intelligence. C’est une pro. Tout en elle milite pour sa présence à un poste de responsabilité nationale.
C’est une parente de Kaolack, issue d’une grande et respectable famille, dont je suis fier de l’ascension depuis que je l’ai connue en 2002 dans un hôtel de Brazzaville.
Elle s’y trouvait en mission pour InterAir, une compagnie aérienne Sud-africaine.
J’y étais avec la firme britannique Biwater à qui je venais de faire gagner la concession de l’eau au Congo Brazzaville. J’avais fait venir Georges Diouf, le patron du Café de Rome, dont les liens avec les autorités de ce pays, au plus haut niveau, m’étaient connues depuis qu’en 1987, lors d’une tournée en Finlande et dans les pays nordiques avec Denis Sassou-Nguesso, j’avais relevé cette proximité. De cette première rencontre, je garde le souvenir de nos conversations, sénégalo-sénégalaises, autour du café ou du Saka-Saka, à trois, aussi conviviales qu’amicales, joviales…
La frêle Ouli a, depuis, pris de la bouteille. C’est une experte aguerrie, ayant fait ses gammes dans la hiérarchie Onusienne avec une compétence indéniable, qui entre au gouvernement. Ce n’est pas, je peux l’attester, une faussaire.
Comment ne pas lui souhaiter bonne chance?
Sa principale force, outre son savoir et sa formation au Canada et dans de grandes institutions comme la SFI, en plus de l’ONU, est d’être une irréductible optimiste.
Je la sais en effet habitée par une philosophie du possible dans la vie qui l’a fait minorer les difficultés qu’elle présente.
Elle en aura besoin. Malgré le potentiel en ressources humaines et naturelles du pays, on ne peut ne pas lui dire qu’elle est sur un champ de mines.
Gérer l’économie d’une nation saccagée, avec des ressources privatisées, des crimes économiques illimités jonchant son sol, a de quoi terroriser qui que ce soit. Surtout dans un contexte de crise économique mondiale et d’inflation galopante.
Être chargée de lui tracer des plans pour son développement revient à lire l’avenir dans une tasse de café noir.
Enfin, sa mission ministérielle qui lui assigne de gérer la coopération du Sénégal avec le reste du monde est une tâche herculéenne. Ce pays a une image abimée par les viols des droits humains et la régression démocratique qui ont blafardé son unique proposition de valeur.
Je la salue et prie pour elle. En lui disant ce que nul ne peut démentir : elle ne manque pas d’atouts pour affronter les défis sur sa table.
Dieu veille sur toi -Oulimata Sarr! »