Par Dr Papa Demba THIAM
Se dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, permettrait de bien poser nos problèmes et de leur trouver des solutions appropriées.
Écoutez donc bien cette interview de M. Edward Gemayel, chef de la dernière mission du FMI au Sénégal, avec M. Chérif Diop, un journaliste de la TFM.
J’y retiens les points suivants.
1. On n’y parle pas de “falsification” de chiffres, contrairement aux débats passionnels basés sur perspective.
2. On y parle plutôt de dettes “cachées” mais on n’y dit pas “cachées à qui” et on n’y dit pas “cachées par qui”.
3. Le fait qu’on ait pu [FINALEMENT] [TROUVER] ces dettes dans des écritures comptables, suggère surtout qu’elles n’auraient pas été “cachées”, mais n’auraient pas été “dûment exposées” à qui de droit.
4. Une question à la fois logique et légitime serait donc, celle de savoir comment les nouvelles autorités Sénégalaises auraient été “pistées”, pour être emmenées à découvrir ces dettes qui ne seraient pas dûment déclarées.
5. La question suggérée au point 4. devient crucialement pertinente, quand on entend le journaliste [ RÉVÉLER au chef de mission du FMI qui en a semblé interloqué], que l’ancien Directeur National de la BCEAO du Sénégal aurait dit “avoir plusieurs fois alerté l’ancien régime sur ces pratiques”.
Cela suppose évidemment, que la BCEAO SAVAIT. Cette déduction est d’autant logique que le Premier Ministre du Sénégal aurait publiquement annoncé que le [Rapport de la Cour des Comptes dévoilerait des choses plus graves que ce qui était contenu dans le Rapport d’Audit de l’IGF]. J’ai résumé.
Cela suggère que le Premier Ministre a dû être bien informé pour être aussi assertif.
Cela suggère aussi que la Cour des Comptes aurait été guidé dans ses [DÉCOUVERTES].
6. Le FMI ne dit pas confirmer des “dates cachées”, mais admet avoir lu quelque chose du genre dans le [dernier] rapport de la Cour des Comptes qui a été publié le 12 Février 2025.
7. On y apprend que les [omissions] de déclaration de dettes semblent avoir échappé à l’attention de tous les organes de controle, y compris celle de la Cour des Comptes, puisque cette dernière aurait certifié les comptes publics jusqu’en fin 2022, ce qui aurait fait l’objet de lois de règlement votées par l’Assemblée Nationale avec cours forcé.
8. On y apprend que la situation décrite au point 7. permet d’expliquer pourquoi le FMI n’a pas vu voir de “dettes cachées”, puisqu’il ne pouvait travailler que sur des documents officiels de la Comptabilité Publique.
Une conclusion à tirer de tout cela, c’est qu’il y a des problèmes structurels dans toute la chaîne de maîtrise des opérations financières de l’ancien régime.
Cela confirme aussi qu’il y a des gens qui SAVAIENT et n’auraient pas accompli à temps, leurs DEVOIRS DE DILIGENCE envers les Populations Sénégalaises.
En définitive, c’est bien toute la Chaîne de Maîtrise de l’Exercice des Responsabilités Fiduciaires qui n’inspire plus Confiance.