LA SIGNIFICATION DES MOTS MÉNÉ TÉKÉ OU PHARSI de l’abbé André NDIAYE
Pour comprendre Méné téké ou pharsi, il faut savoir que l’épisode du festin de Nabuchodonosor, en réalité plus souvent associé à son successeur Balthazar, est raconté dans le Livre de Daniel, chapitre 5 de la Bible hébraïque (Ancien Testament). Pendant ce festin, une main mystérieuse apparaît et écrit sur le mur les mots « Mene, Mene, Tekel, Upharsin ».
Daniel est appelé pour interpréter ces mots et il explique leur signification :
- Mene (מְנֵא) : Dieu a compté les jours de ton règne et y a mis fin.
- Tekel (תְּקֵל) : Tu as été pesé dans la balance et trouvé léger (insuffisant).
- Peres (פַּרְסִין) : Ton royaume est divisé et donné aux Mèdes et aux Perses.
Les mots sont en araméen, une langue sémitique utilisée à cette époque. « Peres » est la forme singulière de « Upharsin ». Le texte joue également sur les racines de ces mots pour signifier « numéroter », « peser » et « diviser ».
Ces mots prophétisent la chute de Balthazar et la fin de l’empire babylonien, qui sera conquis par les Mèdes et les Perses.
_Autrement dit, l’abbé André Latyr NDIAYE utilise cette expression pour avertir son destinataire que son règne va bientôt finir et que son œuvre, sur la balance de l’histoire, ne pesera pas lourd.
Amadou Bakhaw Diaw