Ouvrez vos yeux. Se nommer Mbacké, Sy, Niass, Kounta ou autres n’est pas un gage de perfection, d’exemplarité. La preuve: Serigne Abdou Bara Dolly Mbacké, du haut de la tribune politique de l’Obélisque sans aucune once de retenue, de pudeur s’est permis mercredi dernier de sortir du grandiloquent banditisme propos à propos du Président de la République Macky Sall. La décence interdit de répéter son phrasé choquant et crasseux.
C’est gravissime pour une société où des valeurs spirituelles nobles sont portées au pinacle par des personnages historiques de renom sans tache. Ni rancoeur. Ni souillure à noter dans leur acte de tous les jours. Mais des petit-fils partis pour perpétuer ce précieux et lourd legs qui monnaient leur qualité spirituelle à de viles prébendes politiques. Juteux poste de député parfois avec véhicules de fonction, indemnités de session, passeport diplomatique pour effectuer des voyages en première classe dans des hôtels huppés au luxe insolent. Tutti quanti… A la longue que fait-on de l’héritage du grand père soufi qui a vécu toute sa vie en ascéte soucieux de l’intérêt général, préoccupé aussi par le souci du vivre-ensemble en toute harmonie, en toute quiétude?
Petit-fils Mbacké, Sy, Niass et autres le Sénégal des enfants avides de répères épient vos moindres faits et gestes. Alors votre devoir d’exemplarité est plus que jamais impérieux. Bon Dieu, prenez exemple sur votre gratiné honorable grand-père Cheikh Ahmadou Bamba dont l’acte fondateur de sa confrérie consiste à travailler comme si tu ne devais jamais mourir et prier comme si tu devais mourir demain. Un viatique qui a jeté les bases de la quintescence du mouridisme. Un de ses fils Serigne Saliou Mbacké a toujours préféré l’acte à la parole. La dévotion à la richesse. Et le travail comme sacerdoce. Cet érudit dont Dieu est au début et à la fin de sa vie, connu pour son attachement au Coran, aux travaux champêtres, au développement de la ville de Touba. Mais aussi pour son indifférence face aux biens matériels. Des milliers de personnes se sont procurés des richesses sur son dos. Des richesses aussi bien spirituelles que financières. Il disait sans parler et parlait sans dire : «Prenez, c’est vous qui en avez besoin, moi, non.» Il aimait rappeler à l’ordre sans blesser et sans heurter la sensibilité de ses interlocuteurs. L’exemple de Khelkom est gravé dans le marbre.
Si nos dirigeants peu soucieux des gens de la terre de ce pays s’étaient inspirés de lui notre triste 1er Sénégalais qui va jusqu’en Ukraine pour quémander du blé au sens propre comme au figuré se serait passé de ce voyage ruineux pour nos maigres sous.
Et on aurait fait un grand pas vers le développement. En lieu et place, on assiste à des petit-fils de Marabout qui ont déserté Daaras et mosquées pour rivaliser d’insolence avec des va-nu-pieds et autres gangsters « politiciens » qui ont mangé à tous les râteliers pour simplement avoir des likes et des vues sur les réseaux sociaux.
Fermez les yeux! La politique au Sénégal est devenue le rendez-vous de tous les cas cliniques aux pathologies difficiles à soigner qui s’encanaillent de propos injurieux dans une virilité douteuse.
Des petit-fils de marabouts qui sans scrupule montrent qu’ils ont l’insulte facile à la bouche…rendent un mauvais service aux jeunes sénégalais en perte de repéres terribles. Avec comme conséquence, des agressions, des tueries et autres crimes que rien ne justifie. C’est parce que certains religieux ont démissionné de leur rôle…A l’exemple de Serigne Abdou Bara Dolly Mbacké que le Sénégal marche sur la tête. Dans le trou de la prison de Rebeuss, il pourra peut être ouvrir les yeux sur ses tares. Et se départir de ce tas d’immondices qu’il squatte et qui ne lui ressemble pas.
MTG