Cela fait 14 ans que le fondateur de la Sigelec Idrissa Seydi est parti. Depuis l’usine de fabrication de piles électriques à Pout ne respire plus. La batterie est vide. Et la société qui employait des centaines d’employés a d’abord longuement agonisé avant de mourir de sa belle mort. Au grand dam des 150 ex-travailleurs qui vivent des conditions dramatiques. Ben Bocar Bâ porte leur parole. Il dit: « Nous interpellons le Président de la République pour qu’il fasse son arbitrage. Nous vivons des problémes sociaux inommables. Des familles sont disloquées, des enfants n’arrivent plus à continuer leurs études. Et même quatre de nos membres sont décédés faute de prise en
charge dans les hôpitaux. » Dans ce calvaire qu’ils vivent les travailleurs de la Sigelec pointent un doigt accusateur vers les héritiers de Idrissa Seydi qui n’auraient pas eu la même générosité de coeur que leur défunt pére. Leur papa Idrissa Seydi, un pionnier dans le domaine de l’investissement privé national, connu pour sa légendaire discrétion, malgré son portefeuille de 40 milliards de FCfa.
L’homme d’affaires s’activait également dans le négoce du bois, possédait une boulangerie industrielle et trônait à la tête du Conseil d’administration de l’une des banques d’affaires les plus dynamiques de la place de Dakar. Ben Bocar Ba rappelle: « C’est en 2017 que l’usine est allée à l’arrêt et c’est trés dommage. La même année, nous sommes allés à Dakar parler de la situation devant l’inspection d’Etat. Tamaro Seydi, Ablaye,Ibrahima et Salif Seydi ont reconnu devant l’inspecteur du travail qu’ils nous doivent des arriérés de salaires. Ils avaient promis de nous donner des indemnités de préavis et des indemnités de licenciement
Jusqu’à présent on ne peut pas rentrer dans nos fonds. Il faut que l’Etat contraigne les héritiers à nous payer nos sous. » Tous les maux qui accablent les ex-travailleurs de la Sigelec sont dus à un arrêt brusque du travail en 2017. Mais le plus révoltant selon le porte-parole des travailleurs, c’est que les étiquettes de la Sigelec contnuent d’être commercialisées au Sénégal avec la complicité des démembrements de l’Etat. « Cette famille continue de fabriquer des piles à l’étranger et de les vendre aux Sénégalais au détriment des travailleurs de cette entreprise -là. Et il revient à l’Etat de mettre fin à cela », accuse Ben Bocar Bâ.
Discours du Facilitateur général du Dialogue politique Lancement de la plateforme numérique « JUBBANTI » Vendredi 9 mai 2025 – DakarMesdames et Messieurs...
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