Il fut un temps où le Sénégal brillait comme une étoile polaire dans le firmament de la démocratie africaine. Aujourd’hui, cette lumière vacille, ternie par des défis qui menacent l’essence même de notre nation. Le régime de Pastef, soutenu par ses fervents militants, les pastalibés, a vu l’espoir d’un État de droit s’effriter, laissant place à un paysage marqué par l’incertitude, la désillusion et une gouvernance en crise.
Les libertés fondamentales, un socle en péril
Les libertés fondamentales, qui constituaient le socle de notre démocratie, sont devenues les premières victimes d’un système oppressif. Dans ce régime, les manifestations pacifiques sont systématiquement interdites, tandis que la presse, les journalistes et les opposants politiques sont harcelés pour leurs opinions divergentes de celles des pastalibés. Le climat de peur instauré n’est pas un hasard : il reflète une stratégie méthodique pour museler toute voix dissidente.
Dans Moha le fou, Moha le sage, Tahar Ben Jelloun disait : « Le pouvoir absolu est une drogue pour celui qui le détient, il en devient dépendant et finit par oublier qu’il est au service des autres. » Cette réflexion résonne profondément dans le contexte actuel, où l’attirance pour le pouvoir absolu semble avoir éclipsé le devoir sacré de servir le peuple.
Une économie en chute libre, symbole d’un malaise profond
Sur le front économique, les chiffres eux-mêmes sont accablants. En moins d’un an de gouvernance des pastalibés, la dette publique a bondi de 18 000 milliards à plus de 23 000 milliards de francs CFA, soit une augmentation de près de 28 %. Cette montagne d’emprunts n’a pourtant apporté aucune amélioration notable dans la vie des Sénégalais. Au contraire, le chômage a explosé, plongeant plus de 130 000 responsables dans l’incertitude, sans parler des 500 000 familles sevrées brutalement de leurs bourses sociaux. Des secteurs cruciaux comme le portuaire et l’aéroportuaire, autrefois moteurs de croissance, montrent un recul alarmant.
Pendant ce temps, les promesses électorales se dissolvent en illusions, tandis que les pratiques opaques en matière de recrutement nourrissent un sentiment d’injustice généralisé. Là encore, le fossé entre le peuple et ses dirigeants actuels ne cesse de s’élargir.
Un naufrage diplomatique et moral
La diplomatie sénégalaise, jadis fleuron de notre influence internationale, est aujourd’hui en berne. Les scandales de corruption s’accumulent, et les secrets d’État sont divulgués avec une légèreté qui fait frémir. La récente loi d’amnistie, censée panser les plaies du passé, est perçue comme un outil de manipulation plutôt qu’un instrument de réconciliation. Elle protège davantage les auteurs de chaos que les victimes de leurs actes.
Dans les mots de Edgar Allan Poe : « Ceux qui rêvent le jour reconnaissent bien des choses qui échappent à ceux qui ne rêvent que la nuit. » Il est temps de cesser de rêver d’un avenir radieux sous ce régime et d’ouvrir les yeux sur les réalités qui nous entourent.
Un appel au changement et à l’action collective
Face à cette crise multidimensionnelle, une question cruciale s’impose : comment retrouver le chemin de l’excellence qui a fait du Sénégal un exemple pour le monde ?
Léon Tolstoï a justement écrit : « _Tout le monde veut changer le monde, mais personne ne veut se changer lui-même. » Cette citation nous pousse à entamer une introspection collective : au-delà de la dénonciation, sommes-nous prêts à réformer nos institutions et nos mentalités pour bâtir un avenir meilleur ?
Le Sénégal ne doit pas devenir un bateau ivre, à la dérive sous la houlette d’un équipage inexpérimenté. Nous devons exiger une révolution morale, un retour aux principes qui ont façonné notre grandeur. Comme le rappelait Paulo Coelho, « La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir . » Nous devons choisir, ensemble, de redresser notre nation.
L’histoire du Sénégal ne sera pas celle d’un déclin, mais celle d’une renaissance éclatante. Sous le poids des défis naît la lumière d’un peuple déterminé à défendre sa dignité.
Dr Papa D. FAYE, citoyen engagé
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