Dans la course effrénée des politiques pour solliciter les suffrages des Thiéssois, à l’occasion des élections locales du 23 janvier prochain. Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yaakar se distinguent par une guerre larvée sur fond d’accusations de prédations foncières. Sans véritablement dévoiler leur rêve majuscule ou programme ambitieux pour la ville de Thiés. Meleye Seck, lui le leader du mouvement les bâtisseurs de la coalition « Gox You Bess » soutenu par plusieurs partis politiques et mouvements multiplie les visites de proximité, les actions sociales auprès des démunis qui ont fait sa réputation dans la Cité du Rail…
Ce quadra proche de la cinquantaine (il est né en 1972) ne ménage pas sa peine et met tous les atouts de son côté pour préparer la grande offensive en vue de conquérir la magistrature de la Ville de Thiès. Son profil d’intellectuel jamais en mal d’idées pour des actions de développement, qu’il souhaite mettre au service de la cité. Sa ville. C’est un homme toujours animé par la quête du savoir, après son DEA en littératures comparées, mention très bien à l’université Gaston Berger. Il fait quelques piges dans l’enseignement au Sénégal, il rejoint par la suite l’Université de Genèveen 2003. En 2007, il s’installe en Angleterre et s’inscrit au London School of Accountancy and Management et se lance dans le monde des affaires financières. En 2016, il crée sa propre société informatique en Angleterre.
C’est cet «intellectuel» qui ne s’est jamais éloigné des préoccupations de sa localité, mais animé d’une prise de conscience citoyenne qui a décidé de s’engager en politique. Son constat est simple : les professionnels de la politique ont lamentablement échoué. D’ailleurs, il pointe un doigt accusateur en direction des maires sortants du parti Rewmi d’Idrissa Seck, lui est d’avis que depuis deux décennies, Thiès qui représente « un symbole des valeurs citoyennes » pour avoir été « une vitrine de la résistance du syndicalisme, de la défense des valeurs citoyennes, est violée, violentée, insultée, humiliée et meurtrie ».
Le pari de Meleye est osé. La montagne de la mairie difficile à atteindre. Surtout que ce natif de Médina Fall issu d’une modeste (un père postier et une mère femme au foyer) n’est pas trop connu du landerneau politique. Mais ne comptez pas sur lui pour baisser les bras ou abdiquer. Meleye est un bâtisseur sûr de ses forces. Surtout que sa coalition ne cesse de grandir et de recevoir des «frustrés » venus de toutes parts. « Une nouvelle conscience citoyenne est née, amenant un souffle nouveau, le vent du changement », se félicite-t-il. Ravivant l’espoir d’un homme neuf certes mais dont la coalition est composée de Bokk Gis Gis, des anciens de Pastef, un membre fondateur de Pastef, des frustrés du parti Rewmi et de dignes fils de Thiès ». Un cocktail détonnant qui compte exploser les urnes le 23 Janvier prochain au soir. C’est son rêve du moment…
En attendant, Meleye Seck, ceinture verte de karaté reste zen comme un bon adepte des arts martiaux et continue d’investir les lieux jusque-là inaccessibles d’habitude aux politiques pour prêcher la bonne parole. Meleye est marié et père de deux enfants. Lui qui s’est toujours montré très actif dans les associations et s’est fait remarquer dans le Mouvement des Élèves et étudiants socialistes a des atouts à faire valoir. Tout de même, l’homme a un principal handicap, il ne réside pas sur le territoire sénégalais. Mais il dit ne jamais s’éloigner des préoccupations de sa cité et qu’il a toujours investi et gardé les liens avec son pays. «Thiès est ma vie natale, je ne m’éloigne jamais loin d’elle». S’il le dit.