« Aux côtés de mon frère Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République islamique de Mauritanie, j’ai visité la plateforme gazière GTA. Ce projet historique nous hisse, nos deux peuples frères, parmi le cercle restreint des nations exportatrices de gaz naturel liquéfié (GNL). Il constitue une étape majeure vers une prospérité partagée, une transformation économique durable et une souveraineté énergétique assumée », a déclaré le Président Bassirou Diomaye Faye, lors de sa visite sur le site.
C’est pourtant le 31 décembre 2024 que cette ambition deviendra réalité : à cette date, le Sénégal et la Mauritanie rejoindront officiellement le club des producteurs de gaz. Cette avancée majeure s’incarne dans l’ouverture du premier puits du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre les deux pays.
Ce partenariat d’envergure illustre la solidité des relations entre les présidents Diomaye Faye et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, portées par une vision commune du progrès, de la stabilité régionale et d’une coopération équitable.

Dans un communiqué conjoint, le ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a salué « une étape historique pour le Sénégal », soulignant qu’elle incarne « une vision partagée avec la Mauritanie, faisant du projet GTA un modèle réussi de coopération énergétique ».
Son homologue mauritanien, Mohamed Ould Khaled, a abondé dans le même sens, affirmant que « ce partenariat exemplaire avec le Sénégal témoigne de la capacité de nos deux pays à atteindre ensemble des objectifs ambitieux et durables ». Selon lui, « l’avenir énergétique de la région s’annonce prometteur ».
La première phase du projet GTA est menée par un consortium réunissant la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), Petrosen, BP et Kosmos Energy. Elle prévoit une production annuelle d’environ 2,3 millions de tonnes de GNL sur plus de vingt ans, positionnant la Mauritanie et le Sénégal comme des acteurs clés de l’économie énergétique mondiale.
Le gaz sera extrait en eaux profondes, à environ 120 kilomètres des côtes, avant d’être traité via un système sous-marin acheminant les flux vers une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), chargée d’éliminer les composants lourds. Il sera ensuite transféré vers une unité flottante de liquéfaction (FLNG), où il sera refroidi, stocké et chargé à bord de méthaniers. Le FLNG Gimi dispose d’une capacité de stockage de 125 000 m³ de GNL.
Malgré plusieurs retards techniques ayant repoussé l’extraction du premier gaz, le projet est désormais lancé. La renégociation de l’accord avec BP, abordée lors de la visite du Président Diomaye Faye en Mauritanie, témoigne de la volonté commune des deux États de défendre leurs intérêts tout en consolidant un partenariat équitable et durable.