Elle n’en peut plus. Adji Sarr est á bout et elle cherche á le faire savoir á tout le monde. L’ex-masseuse de Sweet Beauty ne veut pas se faire oublier au moment oú le dossier Ousmane Sonko-Mbaye Niang semble reléguer au second plan l’affaire de viol et menaces de mort dont elle accuse le leader de Pastef Ousmane Sonko. La lenteur de son dossier l’effraie au point d’accorder une interview á L’Obs pour se rappeler au bon souvenir des Sénégalais.
«Si l’État n’est pas capable de gérer un dossier de diffamation dans lequel un ministre de la République est impliqué, ce n’est pas mon dossier qui a causé quatorze morts qui sera alors jugé», croit-elle savoir dans un entretien paru ce jeudi dans L’Observateur.
Adji Sarr ajoute : «Je ne vais pas accepter d’être sacrifiée. Je ne suis plus sûre de rien. Franchement, j’ai peur que l’État négocie avec Sonko pour mettre de côté notre dossier. Si le dossier en diffamation n’est pas jugé, je prendrai une décision. Je suis fatiguée. Je suis jeune, j’ai besoin de vivre comme tous les jeunes de mon âge. Je ne peux pas m’enfermer tout le temps entre quatre murs, comme une prisonnière.»
Sa carapace se craquelle et elle avoue : «J’ai peur, parce que je me sens seule dans ce combat. Au tribunal, je suis accompagnée de Gabrielle Kane, François Hélène Gaye et Maty Fall, mais ells ne peuvent pas subvenir à tous mes besoins. Mon père non plus n’a pas les moyens, meme s’il me soutient totalement. Tout le temps, je suis avec des elements de sécurité. Ils sont braves, mais des choses peuvent échapper á leur vigilance. Je ne dirai pas que je n’ai pas confiance en eux, mais j’ai peur. Ce n’est pas ce que j’attendais. Si l’Etat n’est pas capable de gérer un dossier de diffamation dans lequel un ministre de la République est impliqué, ce n’est pas mon dossier qui a cause 14 morts qui sera alors jugé.»
L’affaire Sonko-Adji Sarr a été renvoyée devant la chambre criminelle. Après avoir été déboutée par la chambre d’accusation de la Cour d’appel, qui a validé la décision du Doyen des juges, la défense a déposé un pourvoi en cassation devant la Cour suprême.