C’est un garçon doué. Un amoureux des Sciences et techniques. Très vite adoubé par les Japonais où il fait le bonheur de la société japonaise, Koyo Electronics Industries Corporation Co. Lmd. Cette tête d’œuf échappée de Thionakh Peul, village rattaché de la commune de Thiès fait la fierté de sa contrée, mais aussi de IPG-ISTI où il a poursuivi ses études en Électromécanique et système Industriel…Dans cet entretien, il raconte son parcours et sa vie à Kinkelibaa.info
Racontez-nous Ahmadou Ka, votre parcours au Sénégal, avant de rallier le Japon?
Je suis né à Thiès, plus précisément à Thionakh Peul (Village rattaché à la commune de Thiès). J’ai fait mes études primaires à l’école Annexe Malick Sy de Thiès. Ensuite, j’ai été au Cem Amadou Coly Diop pour entreprendre mes études secondaires. Après l’obtention de mon Brevet de fin d’études et moyennes (Bfem), J’ai été orienté au Lycée Malick Sy de Thiès et c’est dans cet établissement où j’ai obtenu mon Bac en Série S2.
Après l’obtention de mon Baccalauréat, j’ai été orienté à la Faculté des sciences et techniques et de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. J’ai obtenu ma Licence en Sciences Physiques. Après l’obtention de ce diplôme, je me suis inscrit à IPG-ISTI pour poursuivre mes études en Électromécanique et système Industriel, jusqu’à l’obtention d’une autre Licence.
Quelles sont les circonstances dans lesquelles vous êtes parti étudier au Japon?
Durant la dernière année à IPG-ISTI, j’ai vu une affiche de la JICA (L’Agence japonaise de coopération internationale) qui proposait une bourse d’études. Je n’ai pas hésité. J’ai automatiquement déposé mon dossier et il y avait quatre tests pour pouvoir obtenir cette bourse. Heureusement, j’ai réussi tous les tests et c’est ce qui m’a permis d’aller étudier au Japon.

Avez-vous été impressionné par les Japonais quand vous avez mis les pieds dans ce pays?
Étant passionné par la science et la technologie, j’ai toujours rêvé d’aller étudier au Japon. Absolument, j’ai été très impressionné par les japonais par leur rigueur de travail et leur nouvelle technologie car aujourd’hui ce pays est la mère de la technologie. Je suis arrivé au japon le 25 août 2017.
Vous y étudiez quoi ? La formation au Japon est-elle difficile?
Au Japon, j’ai d’abord été orienté dans une prestigieuse université (Shibaura Institute of Technology) pour un Master.
La première année, j’ai étudié les supraconducteurs, une matière que j’ai présentée à L’Ucad en 2018. En deuxième année, j’ai fait des études en électricité et Informatique jusqu’à l’obtention de mon Master. Franchement, la formation n’était pas difficile, car les compétences étaient déjà acquises. Dieu merci. J’ai été recruté trois mois avant la graduation. Actuellement, je travaille dans une société japonaise (Koyo Electronics Industries Corporation Co. Lmd). J’ai des compétences en électricité, électronique, énergie, les systèmes automatiques…
«Mon cri du cœur à l’Etat du Sénégal… »
Pensez-vous revenir au pays pour partager votre expérience?
Bien sûr, car je suis un porteur de projet qui peut apporter ma contribution au développement du Sénégal dans le domaine énergétique. Ici au Japon, il y a bon nombre de jeunes Sénégalais qui sont des ingénieurs et qui peuvent aider le pays. Le Sénégal étant l’un des pays, les plus ensoleillés du monde, donc, La thermodynamique solaire est la seule solution pour combler le gap énergétique. Vous ne voyez jamais des ingénieurs japonais ou chinois qui travaillent pour d’autres pays. Donc pourquoi nous?
Ce que je veux dire par là, c’est que l’Etat du Sénégal doit nous soutenir et nous accompagner pour pouvoir contribuer au développement du pays. C’est un appel que je lance aux autorités du pays. Le Sénégal a des ingénieurs dans tous les domaines et dans beaucoup de corps de métier.
Personnellement, j’ai participé à des conférences internationales à Roumanie (Brasove), UK (London), France (Bordeaux), Inde, Indonésie. J’ai publié deux articles sur des journaux Internationaux. 1-JOACE (Journal of Automation and Control Engineering) Volume 7, No 2, décembre 2019 Titre de L’article 1: Robust evaluation for ILQ optimal control base on Inverse Reference Model (IRM) Hybrid control of single-phase inverter Voltage/current.
2- IEEE Xplore (Institute of Electrical and Electronics Engineering)
Titre de L’article 2: ILQ optimal voltage control for biomass Free-piston stirling engine generator system.
On vous a vu apporter du matériel à votre ancien établissement Ipg, pourquoi ce geste ? C’est un honneur pour moi de contribuer au développement de mon pays. Comme je vous l’ai dit, tout a commencé à IPG-ISTI donc c’est un plaisir pour moi d’outiller l’école pour des futures élites en contribuant modestement en outillant l’établissement de produits et articles divers. Car la meilleure arme pour développer une nation c’est l’éducation. Kinkelibaa.info #MTG# |