Une signature sur un bout de papier au doux nom d’un décret a fini de sceller le sort de Idrissa Seck à la Présidence du Cese. Par ici la porte de sortie. Fini les lambris dorés, les gyrophares toutes sirènes hurlantes, fini de mettre sa main baladeuse dans ce gros fromage de 7, 5 milliards de FCfa. L’incompréhension a escorté sa nomination à la Présidence de Idrissa Seck. Le leader de Rewmi part comme il était venu. Dans l’incompréhension et l’inconstance. Surtout que Idrissa Seck n’a pas changé grand-chose dans la vie des Sénégalais. Allez demander aux paysans de Fongolembi aux pêcheurs de Nguet Ndar et au Goorgoorlu de la lointaine banlieue dakaroise ce que Idrissa Seck a changé dans leur quotidien. Rien. Rien du tout. Ou presque. Et c’est l’échec le plus cuisant en terme d’exercice du pouvoir de la part de Idrissa Seck.
Et c’est normal que dans les réseaux sociaux, les analystes et anonymes de tous bords se déchainent sur l’ex-Président du Cese. Où ses erreurs de communications sont passées à la loupe, l’usage de ses versets du Coran considéré à tort ou à raison comme de la pure hypocrisie, sa façon de convoquer des chefs religieux comme Serigne Mountakha, le Khalife général des mourides, et le défunt Khalife des Tidianes Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum est également dénoncée. Idy perd en respect. Sa communication analysée, disséquée, critiquée…Ousmane Sonko devenu farouche opposant lui jette, lors d’une rencontre avec ses militants à Ziguinchor une grosse pierre sans en donner l’air. «Tous les moutons se promènent dans les rues d’Abidjan. Mais ils n’ont pas tous le même prix», raille le leader de Pastef.
Dans ses derniers discours, Idrissa Seck n’a pas été maitre de ses émotions. Les postures enflammées utilisées pour magnifier le travail de Macky le montre à suffisance. «Je dirai à ta regrettée maman que tu as bien travaillé», écrit-il. Des postures enthousiastes qui ne vont pas de pair avec les récriminations d’un peuple en détresse. Idy a joué, il a perdu grandement. Son passé est ombrageux. Son passé est incertain, son futur pose problème.
Le peuple sénégalais n’a jamais eu de rancœur ? « Pardonner ? Oui, mais il met du temps à pardonner… surtout à ceux qui se battent pour leur propre gueule. MTG