Il s’était avancé dignement devant le pupitre, comme s’il marchait sur des œufs. Un rien dépouillé de toute suffisance. De tout artifice futile. Alassane Dia n’aimait pas se faire voir. C’était le samedi 10 décembre 2016, dans la salle Amadou Aly Dieng de L’Harmattan sise sur la Vdn, cérémonie de dédicace de l’ouvrage Traits sénégalais. Lui Alassane Dia s’était faufilé presque incognito dans l’assistance pour faire un témoignage «touchant» sur l’auteur du livre Traits Sénégalais. Des mots qui sonnent aujourd’hui comme des lots de consolation face à l’indicible tristesse d’une perte immense pour le football sénégalais. Tant l’homme qui est parti faisait preuve d’une grande générosité. Il ne manquait pas de faire briller les autres et se contenter de passer inaperçu. Il ne draguait pas les médias, mais ce sont les journalistes qui lui couraient après. Sur le banc de touche, il était un poète du jeu, si raffiné que nous pensions qu’il nous demeurait si indispensable. La mort vient de nous rappeler l’implacable sentence : Il n’est plus et il faudra faire sans lui. Pourtant dans sa quête de leçon, parce que dans une autre vie, il avait gardé l’âme d’un enseignant.
/Dans sa façon de communiquer…comme dans ses actes de tous les jours, il a donné envie de renouer avec un optimisme d’essence et d’existence. Ce jour-là, accompagné d’un de ses fils, il avait dit ceci : «Je suis venu assister à cette cérémonie de dédicace, parce que pour moi je représente tout le monde sportif. J’avoue que j’ai été agréablement surpris, lorsque j’ai vu que je figurais parmi ces traits sénégalais. C’est un immense plaisir. Je suis là juste pour dire, merci à l’auteur. C’est quand il a expliqué que j’ai compris beaucoup de choses. Parce qu’il y avait vraiment de la matière à ses côtés pour faire les portraits de Sénégalais de valeurs. Quand on a connu un Mamadou Koumé (Professeur de presse écrite, Ndlr : ), Un Mamoudou Ibra Kane (Patron de Emedia, ancien directeur de GFM, journaliste de talent, Ndlr : )…un simple entraineur aurait pu passer inaperçu devant ces gens-là, mais c’est un travail planifié qui aujourd’hui nous a valu l’honneur d’être là. C’est un immense plaisir et j’en suis certain mon fils Iba Ndiaye Dia dont le nom figure à jamais dans cet ouvrage, sera très heureux de lire son nom ici. J’ai eu le plaisir de lire dans l’ouvrage des collègues dont Joseph Koto, l’entraineur qui a marqué de son empreinte le football sénégalais, il y a également Amadou Diop «Boy Bandit», ex-international et ancien capitaine de l’équipe nationale, il m’a dit toute sa fierté de figurer dans cet ouvrage. J’avoue que je ne suis pas surpris de voir ces quelques lignes là aussi bien écrites, quand j’ai vu à vos côtés Pape Samba Diarra (Ancien directeur de publication de weekend-Magazine, de L’Observateur, journaliste sportif de talent (Ndlr 🙂 je lui disais quand il était à Walf que tout ce que tu ne sais pas dire tu sais l’écrire. Il a une plume magnifique. J’aimais le lire et je ne me cachais de lui dire que «j’aimais te lire ». Nous sommes des acteurs du football mais nous sommes imbus de lecture et nous aimons lire les belles plumes…Et cela nous fait penser que l’auteur ne pouvait pas dévier de son chemin. Comme disait l’autre ce sera le premier et non le dernier» C’était dit avec la simplicité dans la gestuelle et le ton pondéré qui faisait le charme de ce coach cool.
Une sagesse bien populaire voudrait que les «morts ne soient pas dans les tombes, mais dans le cœur des hommes.» Alassane Dia est dans notre cœur. Repose en paix coach !
#Kinkelibaa.info- Mor Talla GAYE