C’est Momar Dieng, journaliste qui a fait Walfadjri, Le Journal, Tribune…qui sonne la charge. « J’ai parcouru des « UNES » de la presse écrite de ce 18 juin. Je suis choqué et attristé par la « célébration » dithyrambique des performances répressives du pouvoir contre une revendication démocratique de citoyens sénégalais, ignorant volontairement la responsabilité fondamentale du pouvoir dans la survenue des drames et du désordre. En tant que journaliste, j’en ai HONTE ! Corruption et journalisme ne feront jamais bon ménage! » dénonce-t-il.
Ensuite, c’est autour de Sadikh Top de s’indigner de la Une des journaux. Il dit: « Lisez les Unes du jour, l’on nous parle de la force de l’Etat et non du banditisme flagrant d’État, la presse qui réclame elle-même sa liberté et ses conditions de travail ferme les yeux, dans ses Unes, sur la liberté des citoyens, notamment celle d’aller et venir. Mais plus grave encore, il y a eu mort d’homme par tirs à balle réelle. Mais elle choisit de nous parler de la force de l’Etat », commente le journaliste qui collabore avec des médias étrangers.
L’état tue ses fils » ou quelque chose de ce genre aurait dû se lire en grand caractère quand on sait que l’usage de balles réelles démontre une volonté manifeste de tuer. Mais chez nous la banalisation de la mort est devenue monnaie courante. Quand la presse, avant-gardiste, ne heurte pas, ne dénonce pas cela, il ne peut en être ainsi. Mais on préfère exposer son ego lorsque le président se donne à un insulteur public que de dénoncer ces morts d’hommes par tirs à balle réelle.
Pourquoi Ziguinchor, pourquoi toujours la casamance ? devrait faire l’objet d’interrogations
Urdi et Orbi elle crie fort et partout dès lors qu’elle subit une injustice mais reste molle sur les restrictions des libertés dans ce pays avec ce régime. »
Un journaliste formé au Cesti se paie un commentaire : « si la presse ignore les droits constitutionnels et acclame la répression, ça pose problème », explique Abdoulaye Niass