Une première. Ce mardi 21 octobre, Nicolas Sarkozy va être écroué à la prison de la Santé, à Paris, près d’un mois après sa condamnation à cinq ans de prison dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
«Je n’ai pas peur de la prison. Je garderai la tête haute y compris devant les portes de la Santé», a assuré l’ancien président de la République, le 18 octobre, à La Tribune Dimanche. Ses avocats devraient déposer une demande de mise en liberté dès son placement sous écrou.
L’ancien président, âgé de 70 ans, sera vraisemblablement installé dans une des quinze cellules de 9 m² du quartier d’isolement, selon des agents pénitentiaires. Ce choix éviterait à Nicolas Sarkozy les interactions avec les autres détenus pour assurer sa sécurité et éviter toute photographie avec un des portables qui pullulent en détention, font valoir ces sources.
Un rassemblement de soutien organisé
De son côté, Nicolas Sarkozy nie tout projet de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007 et s’est comparé aux condamnés innocents les plus célèbres de l’histoire et de la littérature françaises, Alfred Dreyfus et Edmond Dantès, comte de Monte-Cristo.
Sur X, son fils, Louis Sarkozy, a appelé chacun à «venir exprimer son soutien à Nicolas Sarkozy» près du domicile parisien de l’ancien chef de l’État, ce mardi matin.
En parallèle, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de celle qui fut pendant de nombreuses années son épouse, Cécilia Attias. Sur X, cette dernière a écrit : «Demain, un homme avec qui j’ai partagé ma vie pendant vingt-cinq ans et qui reste le père de mon fils sera injustement privé de liberté. Je suis bouleversée et révoltée de voir Nicolas Sarkozy, qui a tant donné à la France, traité ainsi.»
Habitant aux États-Unis, l’ancienne épouse de Nicolas Sarkozy ne pourra pas être présente au rassemblement organisé par son fils dans le 16e arrondissement de Paris, mais a précisé que «mon cœur et ma pensée seront avec lui».
Pour rappel, le 25 septembre dernier, l’ancien chef de l’État a été condamné à cinq ans d’emprisonnement, dans l’affaire des soupçons de financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007.
Nicolas Sarkozy doit intégrer, ce mardi 21 octobre, la prison de la Santé, à Paris, près d’un mois après sa condamnation à cinq ans de prison dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Pour autant, l’ex-chef de l’Etat se veut combatif.
La cour d’appel a désormais deux mois pour examiner sa demande de mise en liberté, mais l’audience devrait intervenir plus rapidement. Les recours des deux autres condamnés du procès à avoir été écroués, Wahib Nacer et Alexandre Djouhri, seront examinés les 27 octobre et 3 novembre, soit un peu plus d’un mois après leur placement en détention.
Une visite à venir de Gérald Darmanin
En attendant une éventuelle libération, Nicolas Sarkozy va être confronté à une certaine solitude. Le régime d’isolement prévoit une promenade par jour, seul, dans une courette de quelques mètres carrés. Il aura accès, selon un planning établi, à une des trois petites salles de sport du quartier pénitentiaire ou à la pièce qui fait office de bibliothèque.
Lors de ses déplacements, pour se rendre au parloir ou chez les médecins par exemple, l’ex-chef de l’État sera accompagné d’au moins un gardien et une procédure dite de «blocage» sera déclenchée pour empêcher tout contact avec d’autres détenus.
Nicolas Sarkozy s’est également entretenu avec Emmanuel Macron, vendredi, à l’Élysée. Le président de la République a indiqué qu’il était «normal» sur le «plan humain» qu’il reçoive son prédécesseur.
Enfin, à la veille de son incarcération, ce lundi, l’ancien chef de l’État a reçu une ultime visite : celle de l’ancien Premier ministre, Edouard Balladur. Une entrevue confirmant le soutien et l’entente entre les deux hommes, entamée en 1988.
Cnews