Inculpé et placé sous contrôle judiciaire, Ousmane Sonko n’a pas perdu de temps. Il a fait face à la presse ce lundi pour exiger du Président Macky Sall, qu’il organise des élections locales, législatives ç date échue. Il veut que le Président tire les leçons de l’engagement des jeunes en laissant les Sénégalais manifester sans besoin de se faire réprimer. Le leader de Pastef exige également la libération de tous les détenus politiques.
« Ces jours témoignent de l’expression « la souveraineté appartient au peuple »! La loi c’est le peuple! J’invite donc tout le monde à rester déterminé quant aux enjeux de l’heure.
Si cette accusation était fondée, je n’aurais jamais accepté qu’il y ait ne serait-ce qu’un manifestant dehors, puisque j’aurais porté la responsabilité de toutes ces pertes et victimes. Mais leur complot pour me liquider a plongé le pays dans cette situation.
Macky Sall et ses sbires en sont les seuls et uniques responsables. Nous avons une grande gendarmerie. Que les politiciens ne nous mettent pas en mal avec nos forces de l’ordre.
Nous ne demandons pas au peuple d’aller déloger Macky Sall, même s’il est illégitime. Nous ne voulons pas prendre la responsabilité de saper notre démocratie puisqu’il est légal. Mais entendons-nous bien, la révolution est en marche vers 2024.
Nous ne permettront plus à Macky Sall de terroriser ou espionner les opposants. La terreur va changer de camp. Ainsi, nous formulons ces exigences:- Indemniser toutes les familles des victimes ainsi que les blessés qu’ils soient du côté des manifestants ou des forces de l’ordre
– Libérer immédiatement et sans conditions, tous les détenus politiques;- Ouvrir une enquête indépendante sur les responsables des morts. Une plainte sera déposée auprès de la CPI;- Identifier les milices et les traîner ainsi que leurs commanditaires devant la justice;
– Rendre à Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall leurs droits civiques;- Créer des conditions d élections libres et transparentes et tenues a temps;- Déclarer clairement qu’il ne briguera pas un 3e mandat.
Pour finir, ils parlent de contrôle judiciaire, mais qu’ils se le tiennent pour dit, je suis un acteur politique et personne ne me privera de mon indépendance politique. Et que s’ouvre le procès pour que la vérité. »