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Politique sociale genrée et transformatrice en Afrique Post-Covid-19

INFO KINKELIBAA #MTG by INFO KINKELIBAA #MTG
octobre 19, 2022
in Opinions
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Politique sociale genrée et transformatrice en Afrique Post-Covid-19
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Analyse de la trajectoire des politiques sociales du Sénégal de l’ère coloniale à la période Covid-19 (Par Dr. Adama SADIO)

De l’ère coloniale à la période Covid-19, les autorités du Sénégal ont mis en œuvre des politiques sociales. A en croire Bernard Degen (2015), « la politique sociale englobe l’ensemble des mesures et des efforts visant soit à améliorer la position sociale et économique des personnes défavorisées (justice sociale), soit à prévenir la détérioration de situations acquises (sécurité sociale) ». L’avalanche des politiques sociales n’a pas empêché la persistance des difficultés sociales aboutissant parfois à des crises sociopolitiques. « Je vous ai compris » avait lancé le chef de l’Etat Macky SALL, à l’endroit de la jeunesse suite aux émeutes de mars 2021 faisant allusion à leur « mal vivre ». Le social semble être la mission principale qu’il a assignée à son nouveau gouvernement au regard des difficiles conditions sociales dans un contexte d’inflation mondiale et de période post Covid-19 exacerbé par les conséquences de la guerre en Ukraine. L’étude menée dans le cadre de la politique sociale équitable et transformatrice pour un projet post Covid 19 (Gestpa) nous a amené à remonter le fil des politiques sociales d’emploi/du travail, d’éducation, d’habitat et de santé au Sénégal depuis l’époque coloniale jusqu’à nos jours.

  1. Trajectoire des politiques sociales d’emploi/du travail

Durant la période coloniale, l’économie sénégalaise était largement structurée autour de la culture arachidière sur imposition de l’administration coloniale. A partir de 1960, elle était marquée par une faible et irrégulière croissance du fait d’une longue période de sécheresse (1968-1985), une politique économique inadaptée et un contexte international défavorable.

La période 1980-2000, incluant la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel (PAS) sur instruction de la Banque mondiale (BM), a été celle du « mal vivre » des employés/travailleurs. La loi n° 1987/14 du 28 avril 1987 portant radiation de 1465 policiers accusés de violation des règles qui régissent leur profession est aussi une traduction diffuse de la politique d’austérité instruite par la BM. Avec leur licenciement, la masse salariale de l’Etat a ainsi considérablement diminué conformément à la forte exigence de la BM. 

Les PAS dont l’objectif affiché était l’assainissement des finances publiques ont abouti à une destruction sociale du pays avec un agrandissement du secteur informel et des pertes massives d’emploi. De 1981 à 1989, près de 20 000 travailleurs sénégalais ont perdu leur emploi.  

Les années 2000 sont celles où l’Etat a le plus mis en œuvre des mécanismes et de l’argent pour une meilleure prise en charge des politiques sociales d’emploi. Ce tournant s’analyse par la double coïncidence de cette période avec la fin des PAS et le début des deux alternances pour lesquelles la problématique de l’emploi a été au cœur des préoccupations nationales.

Durant la crise Covid-19, le président Macky Sall prend le décret du 14 mars 2020 et l’ordonnance du 8 avril 2020 pour sauvegarder les droits des employés et parer aux licenciements susceptibles d’accroitre la précarité de l’emploi et menacer la stabilité sociale. Ces initiatives étatiques quoique louables concernent le secteur formel alors que l’économie sénégalaise est très fortement dominée par le secteur informel.

  1. Bref rappel des politiques sociales d’éducation

Avant 1960, la politique éducative coloniale était assimilationniste : « civiliser » par l’école. Des populations autochtones s’opposaient à la création de l’école française dans leurs terroirs pour conserver leur modèle socio-culturel. Le Sénégal a enregistré l’ouverture de la première école française en 1817 à Saint-Louis et en 1826 celle de l’école des « jeunes négresses » spécialisée dans l’enseignement des filles. La période post indépendance fut également celle de la remise en question du legs éducatif colonial et de l’amélioration qualitative de la situation sociale des acteurs de l’enseignement porté par le Mouvement Mai 68.

Durant les PAS, le budget alloué à l’éducation (1981-1988) est pratiquement resté intact malgré l’augmentation du taux de scolarisation. Ce paradoxe a lourdement désarticulé le système éducatif sénégalais : classes à double flux, classes multigrades, création des corps émergents, déficit d’infrastructures pédagogiques, etc.

Dans l’ambition d’atteindre la scolarisation universelle, l’Etat met en place, à partir des années 2000, un programme cohérent de recrutement massif d’enseignants et de construction en abondance d’établissements scolaires et d’Universités régionales. Quant à la scolarisation des filles, le curseur des enjeux s’est déplacé de la scolarisation au maintien des filles à l’école.

Durant la crise Covid-19, l’Etat attribue une subvention de 2 milliards Francs CFA aux promoteurs des 2835 établissements privés pour réduire les impacts sociaux de la pandémie. 

  1. Historique des politiques sociales d’habitat

L’administration coloniale crée officiellement, en août 1914, le quartier de la Médina sous prétexte de prévenir l’épidémie de peste. En réalité, les colonisateurs ont déguerpi les indigènes vivant au Plateau (centre-ville de Dakar) vers la Médina pour y installer leur propre administration.

L’exode rural, favorisé par la sécheresse (1968-1985) et les immigrations de ressortissants des pays frontaliers à Dakar dans un contexte de ralentissement du tissu industriel et du port de Dakar ont amené beaucoup d’entre les nouveaux venus à s’entasser dans des bidonvilles surpeuplés au cœur de Dakar. L’Etat engage dès les premières années d’indépendance une campagne de déguerpissement des quartiers centraux devenue radicale, entre 1969 et 1974, avec la destruction complète de bidonvilles proche du centre-ville et leur recasement dans des localités de la banlieue de Dakar. En 1979, l’Etat crée la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) en vue de financer des projets immobiliers. Dans la même période, l’Etat octroie aux hauts fonctionnaires et aux enseignants-chercheurs de l’Université de Dakar des logements de fonction et accorde des indemnités de logement aux non bénéficiaires.

Durant la période des PAS, le désengagement de l’Etat amène des fonctionnaires à s’organiser en groupe pour disposer de logement en partenariat avec des promoteurs privés. La Direction de la Monnaie et du Crédit (DMC), suspendue durant plus de 6 ans, a été créée par l’Etat en vue de faciliter l’accès au logement aux fonctionnaires. Il convient de rappeler que l’Etat n’a aucune politique sociale d’attribution de logement aux enseignants de l’élémentaire, du moyen et du secondaire à l’instar des enseignants-chercheurs universitaires.

Confronté à de très fortes inondations depuis les années 2000, l’Etat lance, en 2005, le plan « Jaxaay » et, en 2013, le plan « Tawfekh Yakaar ». Ce sont des plans d’urgence qui visaient à reloger les populations sinistrées dans de nouvelles cités. Mais, aucun desdits plans n’a réussi à atteindre les objectifs escomptés et des soupçons de mauvaise gouvernance ont caractérisé leur gestion. Parallèlement, l’État, dans le cadre de la politique d’inclusion sociale et d’équité territoriale, a lancé, en août 2020, le programme de construction de 100 000 logements sociaux sur 5 ans destinés aux acteurs du secteur formel qu’à ceux du secteur informel.

  1. Histoire des politiques sociales de santé

En 1878, suite à la fermeture de l’hôpital de Gorée soupçonné d’augmenter le risque de propagation de l’épidémie fièvre jaune qui frappa les populations des quatre communes (750 décès), l’administration coloniale construit en 1880 l’hôpital Principal et dédie l’hôpital le Dantec aux indigènes.

De 1985 à 1991, période des PAS, seuls 12 médecins ont été recrutés par l’Etat en remplacement de 22 partants à la retraite en dépit de la croissance démographique. En 2013, l’Etat lance la Couverture maladie universelle (CMU) à l’intention des couches vulnérables. Il instaure la gratuité des soins des enfants âgés de moins de 5 ans, de la césarienne, des soins des personnes âgées de 60 ans et plus (plan sésame) et de la dialyse. Néanmoins, cette politique de gratuité des soins rencontre d’énormes difficultés dans son effectivité du fait de défauts de remboursement de l’Etat aux hôpitaux. Et si la gratuité de la dialyse est un soulagement pour les insuffisants rénaux, bénéficier des soins dans des hôpitaux publics est devenu un véritable parcours du combattant. Durant la crise de la Covid-19, l’Etat a rendu effective la gratuité des tests Covid-19 et la prise en charge totale des patients. En août 2021, constatant le manque d’oxygène et de son prix exorbitant dans les cliniques, l’Etat annonce la gratuité des frais d’oxygène pour les patients en détresse respiratoire pour cause de Covid-19.

Pour conclure

Les difficultés dans la mise en œuvre des politiques sociales d’emploi ont eu pour effet l’intensification du secteur informel. Les vagues d’immigration clandestine de jeunes sénégalais vers l’Europe témoignent du désespoir profond qui habite bon nombre d’entre eux.

Les mesures d’austérité prises par l’Etat durant la période de réalisation des PAS ont lourdement impacté le système éducatif sénégalais. L’école publique sénégalaise est devenue de fait l’école des classes sociales modestes. Plus de 42% de la population scolaire est inscrite dans le privé. Si l’école privée accueille de plus en plus d’élèves, rares sont leurs personnels enseignants et administratifs qui bénéficient d’un régime de protection sociale. Quant à la politique sociale d’habitat, elle est caractérisée par une panoplie d’efforts et de mécanismes en vue de faciliter l’accès au logement aux populations. Néanmoins, l’accès à l’habitat demeure problématique au Sénégal. Le foncier fait régulièrement l’objet de vives tensions. « L’essentiel des alertes que je reçois, au quotidien, viennent à plus de 90% du foncier… », confesse le Président Macky SALL. L’adoption de la loi n° 2014/03 du 03 février 2014 portant baisse des loyers, en janvier 2014, a été un échec. Pour ce qui est de la politique sociale de santé, le Sénégal a réalisé des bonds qualitatifs dans la construction d’infrastructures sanitaires et l’amélioration du plateau technique. Cependant, ces avancées n’ont pas abouti aux objectifs escomptés. Le besoin de santé des populations demeure constant. Le secteur sanitaire est de plus en plus investi par des privées. Les dépenses publiques d’évacuation de santé profitent davantage aux riches. La même disparité se note dans la répartition des dépenses sanitaires entre villes et campagnes. Dans la carte sanitaire du Sénégal, les infrastructures de santé de qualité se situent dans les villes.

L’approche historique empruntée et la persistance des difficultés sociales en dépit de toutes les politiques sociales mises en œuvre par l’Etat nous amène à l’analyse suivante : l’inefficacité des différentes politiques sociales est la résultante du caractère fortement informel du secteur économique sénégalais, de la mauvaise gouvernance et des politiques d’austérité « imposées » à l’Etat du Sénégal par les institutions de Bretton Woods. 

Dr Adama SADIO ADO

Enseignant chercheur en sociologie et en science politique-point focal du Getspa au Sénégal

[email protected]

Tags: Adama Sadio

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