Symbole du luxe à Pointe-Sarène, le Riu Baobab, avec ses 500 chambres en bord de mer, a basculé ce week-end dans le chaos. Une vingtaine de malfrats ont pris d’assaut l’hôtel, neutralisant sécurité et personnel avant de s’enfuir avec 12 millions de FCFA et le bus de l’établissement. La panique a submergé les clients, sauvés in extremis par l’intervention des gendarmes de Nianing.
Si ces derniers ont repoussé les assaillants, leur fuite demeure une humiliation pour les forces de l’ordre et une alerte pour le secteur touristique. Imaginez un instant des otages étrangers : le Sénégal aurait subi un coup médiatique désastreux.
Si les gendarmes ont agi avec courage, l’absence d’une traque immédiate des malfrats interroge. Laisser ces criminels en liberté, après une telle attaque, expose davantage le pays à des risques, notamment vis-à-vis des touristes étrangers. Un incident de cette ampleur pourrait ternir l’image du Sénégal et fragiliser l’industrie touristique.
La Petite Côte, plaque tournante du tourisme, fait face à un banditisme croissant. À cela s’ajoutent des menaces sécuritaires régionales, notamment le terrorisme qui frappe déjà les pays voisins comme le Mali et le Burkina Faso. Ces défis, combinés à un contexte socio-économique tendu et des infrastructures de sécurité insuffisantes, appellent une réponse forte des autorités.
Pour éviter que de tels incidents fâcheux ne se reproduisent, il est impératif de doter les forces de sécurité de moyens adéquats et d’instaurer une collaboration étroite entre les réceptifs touristiques et les autorités locales. Investir dans des infrastructures de qualité comme le Riu Baobab – dont le coût s’élève à 60 milliards de FCFA pour la première phase – sans garantir la sécurité revient à construire sur du sable.
Si rien n’est fait, le tourisme sénégalais risque de subir des répercussions désastreuses. Agir vite et avec détermination est désormais une nécessité. MTG