Ses fonctions de chef de protocole à la Présidence de la République prenaient tout le temps de Bruno Diatta. Sa vie était dédiée à servir la République. Mais quand il avait un moment de libre, Bruno prenait le temps de puiser des forces au sein de sa famille. Il enlevait son costume sérieux et se mettait à rigoler avec ses enfants et tout le monde à la fois. Thérése Turpin Diatta, sa veuve réinstalle l’atmosphère familiale sous Bruno. «C’était un papa gâteau. Il a bien éduqué ses enfants franchement, toutes les valeurs qui sont chez lui, je les retrouve chez mes enfants déjà. La simplicité la discrétion. Il y a beaucoup de gens qui ont découvert les enfants, le jour des obsèques de leur père. Ils n’ont pas la grosse tête, ils vivent comme tous les Sénégalais.»
«Bruno, on l’appelait Caracas»
Le défunt chef de protocole à la Présidence a un surnom qui lui collait à la peau, puisque ses intimes l’appelaient Caracas. Mais c’est toute une histoire qui se cachait derrière. Madame Diatta s’y colle pour les explications. «Après sa sortie à l’Ena, Bruno est parti trois mois au Venezuela en stage de diplomatie. Il est revenu avec de nouveaux pas de danse, de nouvelles phases et nous tous nous l’appelions Caracas. Quand on avait des soirées on lui disait, fais un peu Caracas, il nous faisait rire franchement, il nous faisait beaucoup rire. Il était très joyeux.»
C’était déjà le 21 septembre 2019, Bruno s’en allait laissant le Sénégal orphelin d’un homme qui aura occupé son bureau 40 ans durant au service de la République. C’est pourquoi hier, lors de la cérémonie de présentation du livre-hommage intitulé : «Bruno au service de la République» Il y avait une foule d’amis, de collaborateurs, de diplomates et des représentants de l’Etat venus assister à cette cérémonie sobre comme il l’aurait aimé. En tout cas, pour le ministre Abdoulaye Diop, «C’est un emblème vivant de la République du Sénégal qui s’est éteint, mais laissant derrière lui, une énorme richesse pouvant inspirer les générations futures ».A son avis ce livre qui retrace le parcours élogieux de Bruno Diatta peut être considéré comme le condensé de la vie de l’homme, dont la république se rappelle avec fierté…»