Les Dahiras Tidianes peuvent répéter leurs gammes. C’est officiel, la date de la Ziarra générale à Tivaouane est connue. Ce sera pour le 13 mars 2022. Une décision des autorités religieuses qui vient enterrer ce satané virus du covid-19 dans les méandres de l’oubli. En fait, depuis l’arrivée du covid-19 en mars 2020, les fidèles tidianes ont été sevrés de Ziaara et d’étrennes sous forme de conférences religieuses, de rappels de la foi mahométane et de perles de connaissances signées dans le marbre du Cheikh Tidiany Chérif.
L’annonce de la reprise de la reprise de la Ziarra a été faite, lors d’un point de presse animé par Serigne Moustapha Sy Al Amine. «Le khalife nous a demandé de discuter avec toutes les parties prenantes afin de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’organisation de la ziarra de cette année», explique le fils aîné du défunt Khalife Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine.
Cette édition marque « ainsi le retour de l’agenda spirituel et culturel de la hadara Malikyya » rappelle Serigne Abdoul Hamid Sy chargé de la communication de l’événement.
Un autre appel, c’est celui de Serigne Habib Sy Mansour. Ce dernier informe que le Khalife exhorte les fidèles de venir dans la sérénité et le calme et d’éviter les chantiers de la mosquée pour leur sécurité.
Par ailleurs, des innovations sont annoncées pour cette édition de 2022. « En plus du programme traditionnel marqué par l’arrivée du cortège, un panel sera organisé. Aussi un journal intitulé « Échos de la Ziarra sera mis à la disposition des talibés » informe le chargé de la communication.
Sachant que la pandémie est encore présente, les autorités de Tivaouane en appellent au « sens de la responsabilité des disciplines » en continuant à respecter les mesures édictées par les autorités sanitaires. A ce propos, un centre de vaccination sera ouvert à partir du 12 mars dans la ville sainte avec des postes médicaux fixes et mobiles.
Il faut le rappeler, la ziarra générale a été instituée en 1930 sous l’égide du premier Khalife Serigne Babacar Sy. Il s’agissait d’après Serigne Abdou Hamid Sy, « d’un moment de renouveler le pacte qui lie le disciple à son maître ». Tout est dit !