Samba Sall aurait pu être du barreau. Mais, il n’aime pas faire du surplace, alors il a visé plus haut, plus grand. Au bout du compte, il est devenu magistrat. Fourrer son nez pour avoir des infos sur ces «décideurs» d’un autre monde, c’est aller à la ramasse, car l’on obtient que des bribes d’échos sur Samba Sall, le juge du 2ème cabinet du Tribunal de Dakar, devenu le très redouté Doyen des juges. Le nom ne vous dit rien ? Eh bein ! C’est ce juge qui a scellé le sort de Thione Seck et lui a délivré le billet de la première date de sa tournée dans la très peuplée prison de Rebeuss. Il l’a fait sans hésiter, s’asseyant sur ses états d’âmes. On ne sait pas s’il est féru de la musique de Ballago, s’il lui arrive chez lui de se lâcher ou de décompresser en écoutant l’artiste Thione Seck bercer ses nuits apaisantes ou stressantes et ses samedi de détente. Dans les couloirs du palais de Justice, l’on est moins sûr que ce juge d’instruction du 2éme cabinet qui passe pour un iconoclaste, un homme vintage et distant des choses de son époque soit amateur de bringue et de Mbalax endiablé du Ram-Dann.
Au tribunal, de Dakar certains pouffent des rires étouffés, quand il voit débouler ce juge débraillé qu’on pourrait assimiler à ces ploucs qui remplissent les couloirs du Palais de justice de Dakar. L’on raconte que lors du face-à-face avec l’artiste Thione Seck, il portait un boubou traditionnel quelconque et se foutait que le pli du pantalon qu’il avait plissé jusqu’au mollet n’était pas bien ramené à sa place. Au tribunal, tout le monde vous dira, Samba Sall n’est pas du genre à soigner sa mise. Lui est un théoricien du droit et cela lui suffit entièrement. Le droit, c’est sa vie, il vit comme une règle de droit, avec comme principe essentiel, le singulier n’est pas une illusion. Cela suffit pour asseoir une personnalité. Un homme tout court. C’est ce juge que le leader de Pastef a accusé d’être dans tous les coups foireux qui se trament au tribunal de Dakar (A suivre…)