La vidéo affole la toile. On y entend, le général Moussa Fall, Haut commandant de la Gendarmerie ton martial, mots choisis avec soin s’exprimait en public. La «tombe» a parlé, se dévêtant de son éternelle réserve. C’était ce week-end á l’occasion de la Conférence religieuse des femmes des gendarmes á la Caserne Samba Diéry Diallo. Dans ce contexte de tensions et de menaces de troubles à l’ordre public, le général Moussa Fall a tenu à marquer son territoire et de façon ferme sans concession. Il dit : «La gendarmerie fera tout pour assurer la protection des citoyens et de leurs biens. Nous n’allons pas reculer face aux manifestants qui veulent plonger le pays dans le chaos. Celui qui cherche à déstabiliser le pays, je vous donne ma parole, nous trouvera sur son chemin. Ça, je vous le dis clairement. Et, il sera sanctionné. L’Etat est là et la gendarmerie fera face.»
La cérémonie était partie pour être religieuse, elle est devenue militaire. Puisque le général Moussa Fall a profité de l’occasion offerte par les femmes pour parler à leurs maris engagés sur le front afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Un message fort du chef de la gendarmerie que ses hommes ne vont pas manquer de décrypter. «La gendarmerie est composée d’hommes responsables qui font focus sur leur mission principale, c’est-à-dire, la protection des personnes et leurs biens. Et sur ce, l’Etat a pris toutes les mesures nécessaires. Il y a un certain nombre de mesures et de moyens qui ont été dégagés. Vous ne les voyez pas tous, mais ils sont là pour faire face à la menace. L’Etat du Sénégal a pris des mesures fermes pour sanctionner les personnes qui veulent créer le désordre. Quiconque refuse de prendre l’itinéraire tracé en subira les rigueurs», martèle le général de toutes ses forces.
Une sortie du général Moussa Fall qui intervient au moment où le préfet de Dakar a interdit les «marches pacifiques» prévues mercredi et jeudi par la coordination départementale de Pastef/Yewwi. Le préfet de Dakar Mor Talla Tine invoque des «menaces de troubles à l’ordre public» et l’entrave à la «libre circulation des personnes et biens».
Les leaders de la coalition YAW avaient prévu une grande marche à Dakar le 29 mars, veille du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang. Les leaders de la coalition YAW annoncent également une marche nationale sur toute l’étendue du territoire national le 30 mars et le 3 avril